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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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444 CONSTAINTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

imaginé par Alexis, ûeproloscvaslos. C'élaitiine habitude prise, chez<br />

les (loges du x*^ <strong>siècle</strong>, d'envoyer leurs fils faire <strong>au</strong> moins un voyage à<br />

Byzance : à leur retour, enrichis des présents de FEmpereur, décorés<br />

du protospathariat, ils paraissaient avoir plus de droit à succéder à<br />

leur père; ils avaient comme retrempé leur légitimité dans l'éternelle<br />

légitimité impériale. Le voyage à Byzance créait même une sorte<br />

de droit d'ainesse entre les fils d'un doge : ce n'était pas le premier<br />

né qui était le premier associé à son père, mais celui qui le premier<br />

avait vu Byzance (1).<br />

Dans cet ordre d'idées, les mariages avec des femmes <strong>grec</strong>ques,<br />

les alliances avec la famille impériale, devaient être fort recherchés<br />

des princes vénitiens : Orso<br />

Parlicipacio, <strong>au</strong> temps de Basile I'", Jean<br />

Orséolo; <strong>au</strong> temps de Basile II, Dominico Selvo, en 1049, épousèrent,<br />

le premier une petite-fille de Basile P'', le second une nièce de<br />

Basile II, sœur du futur Empereur Romanes, Maria, fille d'Argyro-<br />

poulos, le troisième, une fille de <strong>Constantin</strong> Doucas, ou peut-être de<br />

Nicéphore Botoniate (2).<br />

Ce n'était pas seulement dans les institutions et les mœurs poli-<br />

tiques de la république que se remarquait l'influence byzantine :<br />

son<br />

empreinte était visible dans les manifestations les plus <strong>di</strong>verses de<br />

la vie vénitienne.<br />

Dans l'art, les églises de la cité italienne s'essayaient à repro-<br />

duire la Sainte-Sophie de Justinien. Les temples et les palais véni-<br />

tiens s'élevaient non-seulement sur des plans, mais avec des maté-<br />

ri<strong>au</strong>x empruntés à l'Orient. Les Vénitiens aimaient tellement tout ce<br />

qui était de Byzance, qu'ils mettaient parfois les monuments byzan-<br />

tins <strong>au</strong> pillage, enlevaient <strong>au</strong>x é<strong>di</strong>fices abandonnés leurs colonnes<br />

et leurs ornements, démembraient ses églises, comme plus tard ils<br />

démembreront ses provinces.<br />

Pour ces Italiens, qui <strong>di</strong>vorçaient avec la civilisation ou avec la<br />

barbarie de rOccident, il n'y avait de bonnes reliques que celles qui<br />

venaient d'Orient : ils s'en faisaient donner par les Empereurs,<br />

l)arfois en ravissaient. En 814, ils obtenaient de Léon l'Arménien<br />

le corps de saint Zacharie, et en 828 volaient saint Marc <strong>au</strong>x Alexan-<br />

drins. Quand Basile 11 donna sa nièce en mariage à Jean Orséolo,<br />

le nouve<strong>au</strong> couple ne vit rien de plus précieux à demander <strong>au</strong><br />

Basileus que le corps de sainte Barbe (3). Plusieurs patriarches vé-<br />

(1) Arraingaïul, p. .10.<br />

("•2) ll)i(]., |). 29, 50, ;i7.<br />

[.\, Ibid., p. 27-28, iO, i'i, :il.

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