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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES FRANCS. 311<br />

de Bénévent, de Capoue et de Salerne à r<strong>au</strong>torilé impériale et les<br />

forcer à restituer <strong>au</strong> stratège de Longobar<strong>di</strong>e les places fortes qu'ils<br />

lui avaient enlevées. On lui envoya pour l'aider dans cette tâche un<br />

secours d'environ quinze cents cavaliers, tirés de tous les corps de<br />

l'armée et de toutes les colonies étrangères de l'Empire, Thraces,<br />

Macédoniens, Russes, Phargans, Khazars, Arabes de Mossoul, Paler-<br />

mitains. Turcs, Arméniens, etc. On lui cnvoNait des machines ; on<br />

lui payait cent livres d'or ; on le comblait, lui et ses lieutenants, de<br />

mante<strong>au</strong>x, de coupes d'onyx, de verreries de Balbeck, etc. Nous<br />

ignorons le résultat de cette mission (1).<br />

4° A son tour, en 941, il réclama le bénéfice de l'alliance ; comme<br />

en 916, on allait voir le roi d'Italie, le pape et TEmpereur confédé-<br />

rés contre les infidèles. Le pape, c'était Marin II et il s'agissait des<br />

Arabes de Fraxinet. Les chelan<strong>di</strong>a <strong>grec</strong>s et le feu grégeois de-<br />

vaient jouer le rôle principal dans les opérations (-2). Lécapène ren-<br />

voya les ambassadeurs italiens, accompagnés d'ambassadeurs byzan-<br />

tins : il accordait le secours demandé, à con<strong>di</strong>tion que le roi d'Italie<br />

lui donnerait une de ses hiles pour son petit-fils Romain, fils d'Hélène<br />

et de <strong>Constantin</strong>.<br />

La cour byzantine s'humanisait étrangement : ces alliances étran-<br />

gères dont ja<strong>di</strong>s elle avait horreur, voici qu'elle courait <strong>au</strong>-devant<br />

d'elles. Il y a plus. Le roi Hugues répon<strong>di</strong>t qu'il n'avait pas de fille<br />

légitime et offrit une de ses bâtardes : on l'accepta ! Il est vrai qu'il<br />

s'agissait, non pas d'un fils de Lécapène, mais de Romain, fils<br />

du déshérité <strong>Constantin</strong> VIL II est à remarquer que Lécapène<br />

avait peu de scrupules et volontiers faisait de la politique matrimo-<br />

niale : il mariait la fille de son fils Christophe à un Bulgare et le iils<br />

de son gendre <strong>Constantin</strong> à une bâtarde italienne. Celte mésalliance<br />

fut pénible sans doute <strong>au</strong> Porphyrogénète : il essaya dans ses écrits<br />

d'en atténuer le fâcheux caractère. Dans le livre de YAdministrallon<br />

il consacra <strong>au</strong> roi Hugues un magnifique chapitre de généalogie, où<br />

il prouvait sa filiation avec « le grand Karoulos. » 11 se tut sur la<br />

concubine Pezola, bien qu'en somme elle fût la mère « de la fille de<br />

l'illustre roi Hugues: » il ne parla que de son aïeule, la grande<br />

Berlhe (3). Ailleurs, tout en prohibant les alliances entre les Basileis<br />

et les familles étrangères, il déclare que le grand et saint Constaniiti<br />

(1) Cérétn. II, 44, p. 660-661.<br />

(2) Anlapod., \, 9, p. 329.<br />

(3) De Adm. Imp., c. 20, p. 116-118.,

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