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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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28 CONSTANTIN l'OKPHYROGÉNÈTE.<br />

be<strong>au</strong> matin que le petit garçon qu'il avait trouvé domestique chez<br />

quelque patricien, ou couché sur le seuil de quelque couvent, était<br />

celui-là même qui siégeait maintenant sur le trône de Salonion, la<br />

couronne de <strong>Constantin</strong> sur la tête.<br />

Ajoutez que souvent le futur Empereur rencontrait d'aveugles<br />

dévouements. On Taidait à se faire, on le priait seulement de se sou-<br />

venir <strong>au</strong> jour de sa grandeur. Le palefrenier Léon, l'écuyer Basile,<br />

le jour même de la pré<strong>di</strong>ction trouvèrent des croj^anls : l'un , un<br />

général qui lui donnait sa fille (1), l'<strong>au</strong>tre, une riche veuve qui<br />

l'adoptait pour son tils ('2). Marcien , le jour même où l'Em-<br />

pire lui fut pré<strong>di</strong>t, reçoit un présent de '200 nomiwiala (3). En<br />

revanche, Philippicus fut fouetté (702) pour avoir été ombragé par<br />

un aigle (4) ; il n'en devint pas moins Basileus. Un <strong>au</strong>tre sous Théo-<br />

phile fut moins heureux :<br />

Théophile,<br />

pour détruire les effets de la<br />

pré<strong>di</strong>ction, le fit raser et enfermer dans un couvent (5).<br />

Pour réprimer l'<strong>au</strong>dace des chercheurs d'Empire, pour guérir<br />

cette « mala<strong>di</strong>e de la pourpre (Ammien-Marcellin) » qui était devenue<br />

à Byzance une véritable épidémie, on avait recours <strong>au</strong> plus cruel<br />

système de répression . Le coupable était mis d'abord à la torture<br />

pour qu'il avouât ses comphces. Puis sur le Forum Amaslrianuvi (G)<br />

ou dans le Funda de l'Hippodrome, on lui coupait les pieds ou les<br />

mains, le nez ou les oreilles, on le fouettait avec des lanières armées<br />

de plomb, on lui crevait les yeux, on le promenait sur un âne dans<br />

le Cirque ou dans les rues de la ville (7). Sous Michel III, quand les<br />

ennemis de son collègue Basile eurent été mutilés, on les mit sur<br />

une place publique, ayant à la main un encensoir d'argile où ils<br />

brûlaient du soufre en guise d'encens et on les obligeait à s'encenser<br />

mutuellement. On les condamna ensuite pendant trois jours à men-<br />

<strong>di</strong>er dans les rues, les yeux crevés, une main coupée, et à tendre<br />

l'<strong>au</strong>tre main <strong>au</strong>x passants (8). Parfois l'usurpateur était décapité après<br />

avoir été fouetté ; d'<strong>au</strong>trefois brûlé vif, comme Phocas sous Iléra-<br />

(1) Cédrénus, 11, p. 51.<br />

(2) Fila Bas., c. \ \, p. 227.<br />

(3) Cedr., 1, 60-i.<br />

(4) Tliéophane, a. 6194, p. 569.<br />

(5) Cédr., t. H, p. 500.<br />

(6) Co<strong>di</strong>nus, de Jntifjuitatibus, et <strong>au</strong>tres, dans B<strong>au</strong>duri, l. I.<br />

(7) Le Ijiograplie de Basile F' loue ce prince de n'avoir fait arracher qu'un œil et couper<br />

qu'une main à la fois, et ajoute (|u'il eût été encore i)lus clénioiit sans les exigences de !a<br />

raison d'État, c. i'j, p. 277.<br />

(8) Sjni., c. ii_, p. 680-081.

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