L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

PROPAGANDE RELIGIEUSE DANS LES PROVINCES. 273
provinces d'Asie et transplantés, avec les colons syriens et armé-
niens, dans la Macédoine; le manichéisme byzantin trouvait un point
d'appui dans le bogomilisme bulgare ;
T Le judaïsme. Au viii« siècle, les sectateurs de cette religion
avaient été saisis d'une ardeur de prosélytisme qui est assez rare
dans leur histoire. Des missionnaires juifs avaient converti la Kha-
zarie , fait des prosélytes chez les Bulgares noirs , les Hongrois , les
Bulgares danubiens, et essayé de convertir les Russes à la loi
de Moïse. Dans les provinces mêmes de l'Empire, il paraît qu'ils
s'étaient attachés de préférence aux Valaques du Pinde. Benjamin
de Tudèle, qui les vit au xii" siècle, assure qu'ils avaient des noms
hébreux. Quand ils rencontraient un voyageur grec, ils le dépouil-
laient, puis le battaient ; quand ils rencontraient un voyageur juif,
ils se contentaient de le dépouiller. Dans certaines villes de l'Em-
pire, les juifs étaient en grand nombre :
c'étaient eux qui persécutaient les catholiques (1) ;
à Antioche, au vi*" siècle,
à Constantinople,
il y avait près de la tour de Galata toute une ville israélite ('i).
3° L'islamisme, professé par un certain nombre de colons arabes
d'Analolie et par les Turcs du Vardar et de l'Ochride (3).
A° Le paganisme slave qui se maintenait encore, au ix^ siècle,
parmi les vassaux mêmes de l'Empire, chez les Narentans, conserva
aussi chez les tribus slaves de la Macédoine et du Péloponnèse
de nombreux sectateurs.
5" Les montagnards du Magne avaient conservé la vieille religion
hellénique (A).
Nous ne parlons que pour mémoire du nestorianisme d'un grand
nombre de sujets arméniens, du sabéisme professé pendant une
partie du ix'' siècle par les Perses de Théophobe, du naturalisme
turc ou du chamanisme mongol, professés individuellement par les
mercenaires Khazars, Petchenègues, Ouzes, Turcs, Hongrois, que
l'Empire pouvait prendre à son service, enfin de Podinisme de quel-
ques-uns des mercenaires varègues.
Une des gloires à laquelle un Basileus byzantin était le plus
sensible, c'était la propagande religieuse. Dans les acclamations
(1) Malalas, p. 487.
(2) Villeliardouin, c. 72, Esloire dt Eruclvs, 1. 27, c. 1 4. Ils élaienl soumis à la juridic-
tion du stratège du J/enon, oM^iVEstanur, comme disaientles Français.— Zacbariœ, 111,504.
(3) Voir ci-dessus page 214.
(4) Sur les souvenirs mytiiologiques du Magne contemporain, les .Yé/eïJes, ctc , ^oi^
Buchon, Recherches, t. I, p. XXIX.
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