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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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DE LA DIVISION DE L'EMPIRE GREC EN THÈMES. 185<br />

réunissaient <strong>au</strong>x attributions militaires les attributions civiles et<br />

financières. Il y avait donc pour les provinces de l'Empire deux<br />

régimes bien <strong>di</strong>suncts : l'administration civile et l'administration<br />

militaire.<br />

Dans le dernier état de l'administration romaine , tel que nous le<br />

fait connaître la Nolilia, la défiance des empereurs a tout changé; il<br />

n'y a plus de légafs réunissant les trois attributions civiles, militaires<br />

et financières. Pour la justice et l'administration civile, il y a des vi-<br />

caires, des consulaires, ûes prœsides, de redores, qui dépendent soit<br />

des Préfets du prétoire , soit des grands proconsuls d'Asie, Achaïc<br />

et Afrique ; pour la guerre, il y a des comtes et des ducs, qui dé-<br />

pendent des Maîtres de la milice; pour les finances, des comtes des<br />

largesses provinci<strong>au</strong>x, un par <strong>di</strong>ocèse, des comtes du commerce,<br />

des mines , et qui dépendent du grand Comte des largesses. Les<br />

circonscriptions civiles , militaires , financières ne coïncident même<br />

pas entre elles.<br />

Ainsi les légions sont entre les mains d"officiers militaires, l'admi-<br />

nistration entre les mains d'officiers civils : ceux-ci<br />

indépendants de<br />

ceux-là, et réciproquement. En thèse générale, on ne trouve plus de<br />

province qui soit exclusivement soumise à un gouverneur militaire,<br />

comme pour les provinces impériales du n^ <strong>siècle</strong>.<br />

Et pourtant, il y a des exceptions à cette règle générale. Rien que<br />

pour l'Orient, deux pa}S qui se <strong>di</strong>stinguaient par la turbulence dj<br />

leurs habitants, les deux terres classiques du brig'andage et de 1j<br />

piraterie, l'Arabie et l'is<strong>au</strong>rie, ont paru ne pas pouvoir supporter<br />

les bienfaits du gouvernement civil. Le sabre seul pouvait les mettre<br />

à la raison. On réunit' donc en la personne de leur gouverneur l'<strong>au</strong>-<br />

torité civile et militaire. Le Cornes rei mililaris dls<strong>au</strong>rie, le Duc d<br />

l'Arabie furent en même temps les prœsides de leurs turbulentes pro<br />

vinces. Ils avaient pour insignes de leur double <strong>di</strong>gnité les deux codt<br />

cilles symboliques (1). Au temps de Justinien, les Arabes paraissem<br />

s'être un peu amendés, puisque ce prince institue, à côté du duc.<br />

un magistrat civil, VHarmosle ou le lUoderafor de l'Arabie (2). En<br />

revanche, les Is<strong>au</strong>riens persistaient dans leurs brigandages : car Jus-<br />

tinien établit de nouve<strong>au</strong> que leur comte réunirait à perpétuité le.-<br />

deux sortes d'attributions (3).<br />

[\) yotilia Dirjnil.dam Orientis, rli^p. I. — iNolts de Bccckirij,', p. 126 l'I liS.<br />

(2) Novrll'- 102.<br />

(3) Nuv-lle 27.

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