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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES VILLES DALMATES. 477<br />

tonnés sur la Save et la Drina, les chrétiens latins sur le Verbas (1).<br />

La rivalité des deux propagandes se manifesta surtout à partir du<br />

moment où la "propagande <strong>grec</strong>que prit la forme du cyrillisme. La<br />

question se posa nettement entre les deux nationalités latine et slave,<br />

entre les deux influences romaine et byzantine. Trois épisodes célè-<br />

bres :<br />

la tentative de Jean YIII pour arrêter le cyrillisme en Dalma-<br />

tie (vers 87^2), à l'époque même où Basile I'"" le patronait si énergi-<br />

quement ; le premier concile de Spalatro, en 025, sous Jean X; le<br />

deuxième concile de Spalatro, sous Alexandre II (lOGi-1073).<br />

La lutte de l'Eglise cyrillique et de TEgiise latine en Dalmatie, sous<br />

Jean VIII, n'était qu'un épisode de la lutte qui se poursuivait dans la<br />

grande Moravie entre Méthode et les évèques allemands.<br />

Dans la lettre de Jean VIII <strong>au</strong> clergé de Salone, on voit percer la<br />

plus grave préoccupation du pape : un soulèvement possible des<br />

Slaves, à l'instigation de Byzance, contre l'Eglise et le clergé latin :<br />

« Et si vous craignez, en cas de retour vers nous, quelque chose<br />

de la part des Grecs et des Slaves, sachez que nous <strong>au</strong>rons soin de<br />

vous soutenir de notre <strong>au</strong>torité -»<br />

.<br />

Les efforts du pape eurent peu de résultats. Le moment était<br />

peut-être mal choisi pour s'attaquer à l'église cyrillique. La Bulgarie<br />

de Boris, la Moravie de Sviatopulk, le monde slave tout entier était<br />

ébranlé par les <strong>di</strong>scussions religieuses, flottait indécis entre Rome et<br />

<strong>Constantin</strong>ople. Il n'était point sage de l'éloigner de Rome en pour-<br />

suivant à outrance la liturgie slave. L'année suivante se place le<br />

voyage de S. Méthode à Rome et la justification du cyrillisme par<br />

Jean VIII.<br />

La seconde attaque eut lieu sous le règne du Porphyrogénète. Les<br />

évèques latins de Dalmatie, pour détruire plus sûrement le cyril-<br />

lisme, se firent une règle de ne plus conférer la prêtrise à <strong>au</strong>cun<br />

cle"c de langue slave. Le siège épiscopal de Nona se trouva, cette<br />

fois encore, à la tète du- parti opposé. L'énergique Grégoire, évêque<br />

de Nona, se mit à conférer la prêtrise à des Slaves, non-seulement<br />

dans son propre <strong>di</strong>ocèse, mais dans le <strong>di</strong>ocèse de ses riv<strong>au</strong>x. Les<br />

Latins s'en plaignirent <strong>au</strong> pape ; le pape convoqua à Spalatro un<br />

synode provincial où les Latins se trouvaient naturellement en ma-<br />

jorité, et écrivit des lettres menaçantes <strong>au</strong>x deux princip<strong>au</strong>x chefs<br />

des Slaves, Tomislav de Croatie et Michel de Zachlumie. Le synode<br />

vota un canon qui défendait la collation des ordres supérieurs à tout<br />

(1) ^'alte-Brun, é<strong>di</strong>t. Lavallée, t. IV, p. 637.

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