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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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ETHNOGRAPHIE DES THÈMES D'EUROPE. 239<br />

et de Céphallénie, la population <strong>grec</strong>que s'est maintenue, malgré les<br />

pirateries des Slaves de Dalniatie, dans les îles ; malgré des sièges<br />

répétés, dans les places fortes de la cote ; malgré le grand courant<br />

d'invasion que les Avares lancèrent à travers l'Epire, dans les mon-<br />

tagnes du Valtos et du Xéroméros, où les voyageurs modernes con-<br />

statent, dans le caractère et les habitudes, la filiation des in<strong>di</strong>gènes<br />

avec les honnêtes Acarnanes de Thucy<strong>di</strong>de (1). La place maritime<br />

de N<strong>au</strong>pacte dut échapper à l'invasion : nous la trouvons encore<br />

mentionnée comme place forte importante <strong>au</strong> temps de l'Impératrice<br />

Zoé (2). Ce qui prouve que toute activité industrielle n'était pas<br />

éteinte dans le thème de Nicopolis, c'est que le stratège, en 902,<br />

était soumis <strong>au</strong>x mêmes réquisitions d'armes, de piques et de flèches,<br />

que ceux du Péloponnèse et de la Hellade (3).<br />

A la race hellénique, appartiendrait, suivant <strong>Constantin</strong> VII, les<br />

Maïnotes du Péloponnèse. « Il f<strong>au</strong>t savoir que les habitants de la ville<br />

de Maina (4) ne sont pas de la race des Slaves, mais des anciens Ro-<br />

mains, (c'est-à-<strong>di</strong>re des Grecs). Encore <strong>au</strong>jourd'hui, ils sont appelés<br />

Hellènes par les gens du pays, parce que dans les temps anciens ils<br />

ont été idolâtres, ils ont adoré les idoles suivant les vieux rites hel-<br />

léniques. »<br />

Cette filiation avec les vieux Laconiens a été plus d'une fois contestée.<br />

On l'a niée par m<strong>au</strong>vaise humeur : Chate<strong>au</strong>briand, que les<br />

jeunes Maïnotes avaient reçu à coups de pierres, s'écriait : i J'ai le<br />

malheur de regarder lesManiotes comme un assemblage de brigands,<br />

Slavons d'origine, qui ne sont pas plus les descendants des Spartiates<br />

que les Druses ne sont les descendants du comte de Dreux, etc. »<br />

Et il ajoutait : a On le soutient <strong>au</strong>jourd'hui sans savoir que ce n'est<br />

qu'une opinion ri<strong>di</strong>cule de <strong>Constantin</strong> Porphyrogénéte (5). »<br />

La descendance hellénique a pourtant été reconnue par la plupart<br />

des historiens (6). D'<strong>au</strong>tres ont insinué qu'ils pouvaient être quelque<br />

(1) Heuzey, VAcarnanie.<br />

(2) Cédrénus, t. Il, p. 329. — Tafel, De Provinciis, p. XXXV.<br />

(3) Cérém., II, 44, p. 637.<br />

(4) De Adm. Imp., c. 50, p. 224. — Edrisi, t. II, p. 124<br />

grande et peuplée. •<br />

(iij Cbàte<strong>au</strong>briand. Itin. de Paris à Jérusalem.<br />

: « Maïlha (Maïna) tîHc<br />

(6) Zinkeisen, I, 769. — Hilfer<strong>di</strong>ng, II, g, _ Leake, Researches in Greece. — Cur-<br />

lius, II, 15. — Un vieux livre • Précis historique de la maison des Comnénes^ où l'on<br />

trouve l'origine, les mœurs et des usages du Magne. . — Berger de Xivrey, dans les<br />

Mém. del'Acad.des Inscr., 1845. — Buchon, Nouvelles Recherches sur la princ. franc.,<br />

t. I. — Yéménis, le Magne et les Maïnotes. Revue des Deux-Mondes, ler mars 1863,

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