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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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354 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

II.<br />

Pour les Byzantins, ils parurent d'abord un expé<strong>di</strong>ent politique<br />

plutôt qu'un danger. Par leur invasion dans la plaine du Danube,<br />

ils ren<strong>di</strong>rent à la Grèce, à TAHemagne <strong>au</strong>ssi, un grand service (1).<br />

Avant l'invasion des Hongrois, l'Empire <strong>grec</strong> était comme perdu<br />

dans l'immensité du monde slave. Sur sa frontière si mal définie<br />

(lu Nord, pesait le grand Empire slavo-bulgare, quidePhilippopoliset<br />

du lac d'Ochride, s'étendait jusqu'<strong>au</strong> Danube, et du Danube, par les<br />

princip<strong>au</strong>tés feudataires de Zalan, Glad, Gelu, Menumorout, jus-<br />

(|u'<strong>au</strong>x Carpathes. Au delà de la grande Bulgarie, la grande Moravie,<br />

qui de la Save s'étendait jusqu'<strong>au</strong>x monts de Bohème : elle<br />

dominait en outre sur une infinité de peuplades feudataires, sur la<br />

Bohème réduite en vassalité par Sviatopulk (2), sur les Silésiens,<br />

Sorabes, Lusaciens, qui reportaient la frontière morave presque jus-<br />

qu'<strong>au</strong>x grèves de la Baltique. A l'Orient, c'était encore deux<br />

grands Empires slaves: la Pologne sur la Yistule, l'empire des Va-<br />

régnes, sur le Dnieper. C'était le temps où, suivant Nestor, les fils<br />

de Rurik, après avoir affranchi tous les peuples slaves de la Susdalie,<br />

s'attaquaient <strong>au</strong>x peuples de race turque ou finnoise, et enlevaient<br />

<strong>au</strong>x Khazars la domination de l'Euxin. Plus près de Byzance, les<br />

Serbes, les Croates ; plus près encore, <strong>au</strong> cœur même de l'Empire,<br />

les tribus slaves du Péloponnèse et de la Thrace, de TAsie-Mineure.<br />

Qu'on juge si l'Empire <strong>grec</strong> pouvait négliger ce ([u'on pourrait<br />

ou six grands états de la même<br />

appeler la question slave ! Cinq<br />

race pesaient sur lui ; les chefs de ces Empires étaient des honmies<br />

d'une activité redoutable, comme Sviatopulk, comme OIeg, comme<br />

Siméon. Une rupture dans l'équilibre de leurs forcer respectives pou-<br />

vait amener des conséquences incalculables. Siméon pouvait impro-<br />

viser, avec les races slaves soumises à l'Empire, un grand Empire<br />

bulgare dans la Péninsule ; il avait un moment subjugué la Servie,<br />

attaqué la Croatie. Les Moraves s'étendaient sans cesse vers le<br />

(l)Szala)', I, i. — Palacky, Gcschichti' von Ba/inicn, )i\re III, t-hap. I, lonie F^<br />

l/Anon., c. 38-39, prétend iiouilaiil que l'Iùiipiicur <strong>di</strong>'s Grecs ri le Duc des Hulgares<br />

envoyèrent <strong>di</strong>'s troupes en i'<strong>au</strong>nonie pour arrêter les progrès des Magyars : les Grecs<br />

<strong>au</strong>raient été exteiniinés, un petit nombre seulement <strong>au</strong>rait pu porter à l'Iimpereur la nou-<br />

velle du désastre. Du temps de l'Anonyme, le li'ii où ils tombèrent s'appelait encore Poilus<br />

(IriFioiiitii. — ILid., c. H.<br />

^2) Palacky, I, p. IS^i. — Dn<strong>di</strong>k, Gcschiclitc lHae/ircus. t. I.

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