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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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470 CONSTANTIN POUriIYUOGÉNÈTE.<br />

comme un refuge, se trouva ensuite la plus favorable <strong>au</strong> développement<br />

de leur puissance.<br />

Raguse était située à la fois sur la mer et sur l'une des routes<br />

les plus importantes qui traversent le massif des Alpes Bosniaques :<br />

la route de la Narenta, qui, par Mostar et le mont Ivan, gagne la<br />

Bosnie et le Danube. Au temps de Basile I" et du sîége de Bari, elle<br />

avait une marine si puissante, que ses vaisse<strong>au</strong>x suffirent à trans-<br />

porter en Italie toutes les armées de la Dioclée, de la Zachlumie, de<br />

la Croatie, de la Serbie (1). Sur terre, elle devint la capitale d'un<br />

petit état, composé des deux Cattaro, de Budua et de Rosa. « Elle<br />

était la métropole de toute la nation, <strong>di</strong>t le Biographe de Basile,<br />

-QÏ) olov é'ôvovç urj- rA~rilvj (2) »<br />

.<br />

Spalatro eut également cette bonne fortune de se retrouver sur<br />

l'ancienne voie Gabinienne, qui anciennement allait de Salone <strong>au</strong> Da-<br />

nube ; elle passe <strong>au</strong>jourd'hui à Liuvno On peut <strong>di</strong>re que cette ville<br />

nouvelle sortit des ruines de Salone, la ville romaine, comme Raguse<br />

était sortie des ruines d'Epid<strong>au</strong>re, la ville <strong>grec</strong>que (3).<br />

Le Porphyrogénète qui s'est arrêté à décrire en véritable archéo-<br />

logue les ruines de Salone ne donne <strong>au</strong>cun détail sur sa destruction<br />

par les Slaves. L'Archi<strong>di</strong>acre de Spalatro, mieux renseigné ou plus<br />

har<strong>di</strong>, n'hésite pas à entrer dans le dernier détail, à nous montrer<br />

les Salonitains méritant leur chute par l'oubli de toutes les vertus,<br />

à nous peindre les rudes ass<strong>au</strong>ts livrés à la vieille cité par les bar-<br />

bares, à nous faire entendre le grincement des balistes et le siffle-<br />

ment des flèches, puis, après le sac de la ville, les gémissements<br />

des vierges et des matrones emmenées en esclavage. 11 raconte tout<br />

<strong>au</strong> long la <strong>di</strong>spersion des habitants, leur fuite dans les îles, enlin<br />

le conseil tenu par les exilés et leur résolution de se fortifier dans<br />

l'ancien palais de Dioclétien :<br />

Palaliiun,<br />

d'où Aspalathum (4).<br />

Sur ce pro<strong>di</strong>gieux monument du persécuteur des chrétiens, <strong>au</strong>x<br />

<strong>mura</strong>illes énormes, formées de blocs quadrangulaires rattachés par<br />

des crampons de fer, de sombres légendes couraient dans le pa} s : ce<br />

Ikiphium salonilanum Dalmniiœ de la Nolida (5), avait été bâti<br />

par Dioclétien pour faire travailler les chrétiens : ne<br />

pouvant con-<br />

tinuer à les exterminer, sons dépeupler la terre, ainsi que le lui avait<br />

(1) Vie de Basile, c. 5!j, p. 293.<br />

(2) Il)id., c. ys, p. 289.<br />

(3) Di: A<strong>di</strong>H Imp., c. 29, p. 13G-l;iS. — Thoiii. Archid., c. 8, p. 318-319.<br />

(4) TlioniJS Arclii<strong>di</strong>aconus, e. 7-10, p. 3IG-319.<br />

(.•5) iVolitia iinii'rii Occidcnlis, c. 10, é<strong>di</strong>l. Dtccking., p. 49.

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