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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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5'iO CONSTANTl.X PURPHYllUGlLXÈTE.<br />

avaient déjà fait leur apparition. Les Romains n'eurent même pas le<br />

temps d'achever leur conquête : ils venaient pour la troisième fois<br />

d'échouer devant la ville arabe de Tovin (1), lorsque l'élan de la<br />

conquête porta les Turcs Sedjoukides jusqu'<strong>au</strong> ca?ur de l'Arménie<br />

romaine, à Erzeroum (1049) (2). Une trentaine d'années après, sur la<br />

frondère même de l'ancien roy<strong>au</strong>me pagratide, Romain Diogène<br />

perdait à la fois l'Arménie, l'Asie Mineure, l'Empire et la liberté.<br />

Avant la chute de la domination romaine, les Arméniens avaient<br />

eu le temps de perdre toutes leurs illusions. Elle s'était montrée<br />

envahissante, perfide, énervante. Par leurs tracasseries religieuses,<br />

<strong>au</strong> \if <strong>siècle</strong> déjà, les Héraclides avaient perdu ce pays ; le prudent<br />

Lécapène, le modéré <strong>Constantin</strong> Vil, <strong>Constantin</strong> Monomaque et<br />

<strong>Constantin</strong> Doucas ne se montrèrent pas plus sages (3). Romain<br />

Diogène, <strong>au</strong> moment d'aller livrer la bataille dernière, « jurait avec<br />

menaces ([u'à 'son retour, il anéantirait la foi arménienne, » et il<br />

partit <strong>au</strong> milieu des imprécations des moines, qui priaient Dieu de<br />

le faire périr comme l'impie Julien, m<strong>au</strong><strong>di</strong>t par S. Basile (4).<br />

La conquête de l'Arménie par l'Empire fut donc un malheur pour<br />

l'une et pour l'<strong>au</strong>tre. <strong>L'Empire</strong> y per<strong>di</strong>t son principal boulevard du<br />

côté de l'Orient.<br />

Jusqu'alors, l'Arménie avait su arrêter toutes les invasions :<br />

l'in-<br />

surrection spontanée des <strong>di</strong>verses vallées, les prises d'armes sou-<br />

daines, non concertées, des Ischkhans, étaient la meilleure tactique<br />

contre les soudaines incursions des C<strong>au</strong>casiens, les algarades sarra-<br />

sines, les irruptions inattendues des cavaliers turcs.<br />

Mais quand l'Arménie eut perdu ses dynastes, devenus des stra-<br />

tèges dans les thèmes éloignés de l'Empire, quand il fallut pour<br />

repousser une invasion attendre les ordres et les secours de Byzance,<br />

tout fut perdu. L'Empereur n'apprenait l'invasion que lorsque le<br />

pays était en Hammes et ses stratèges n'arrivaient à la rescousse que<br />

lorsque 1rs barbares étaient déjà rentrés chez eux (5). L'Arménie,<br />

si vigilante ja<strong>di</strong>s, était toujours surprise. 11 f<strong>au</strong>t lire dans Ma<strong>di</strong>ieu<br />

d'Édesse les plaintes des Arméniens contre cette nation, « qui mé-<br />

prisait les luttes guerrières et la valeur militaire, » contre ce gou-<br />

vernement ombrageux qui, « lorsqu'il se trouvait en Arménie un<br />

(1) Cc'drén., H, 559 et suiv. — Malli. d'Edesse, c. 68 et siiiv.<br />

(2) Matli. d'Edesse, c. 73, p. 83. — Samuel d'Aiii, p. 74.<br />

(3) Malli. d'E !csso, c. 77, p. 9o ; c. 93, p. 133.<br />

(4) Mail). d'Edesse, c. 103, p. 1G6.<br />

(5) Math. d'Ed"ssP, c. 80,<br />

|). ilS-ili).

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