28.06.2013 Views

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

410 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

provoquant la guerre sainte. Une flotte sicilienne traversa donc le<br />

détroit, porta le ravage dans la Calabre byzantine et revint chargée<br />

de prisonniers et de butin (1) (913).<br />

Peu à peu la situation s'améliora. Contre les Sarrasins du Gari-<br />

gliano, une ligue se forma entre le Pape Jean X, l'Empereur italien<br />

Bérenger, le duc de Camerino Albéric, l'Impératrice Zoé. Le stra-<br />

tège Nicolas Picinglos apporta <strong>au</strong>x confédérés le secours de la<br />

marine <strong>grec</strong>que, des contingents apuliens et calabrais et les res-<br />

sources de son habileté politique : à la fois gagnés et intimidés par<br />

lui, revêtus du patriciat ou menacés d'une guerre d'extermination,<br />

les princes de Salerne et de Bénévent désertèrent la c<strong>au</strong>se de leurs<br />

amis les infidèles et se joignirent à la ligue. Assiégés par terre et par<br />

e<strong>au</strong>, resserrés par les ingénieurs byzantins qui établirent une for-<br />

teresse <strong>au</strong> pied d'une côte rapide par où les assiégés pouvaient en-<br />

core être ravitaillés, attaqués par une armée pleine de zèle que la<br />

présence du Pape animait encore, les retranchements arabes furent<br />

enlevés d'ass<strong>au</strong>t et la colonie complètement détruite. L'Italie byzantine<br />

et longobarde respira (2) (v)16).<br />

Pendant ce temps, de cruelles <strong>di</strong>ssensions avaient mis les Arabes<br />

de Sicile hors d'état de nuire <strong>au</strong>x Byzantins. Ibn Korhob, l'émir si-<br />

cilien, fut renversé par son rival Aboul-Djafar, chargé de chaines et<br />

envoyé en Afrique où le Khalife lui fit couper la tête.<br />

Aboul-Djafar comptait avoir travaillé pour lui-même et obtenir la<br />

succession de Korhob en récompense des services rendus <strong>au</strong> Khalife.<br />

Il se trompait : un nouvel émir, Mousa, fut <strong>di</strong>rectement envoyé dW-<br />

frique pour gouverner la Sicile. Alors une lutte acharnée entre le<br />

nouve<strong>au</strong> représentant du Khalife et ses anciens partisans dévasta la<br />

Sicile. La prise de Palerme, en 017, fut le premier événement qui<br />

put faire espérer <strong>au</strong> Khalife le rétablissement de son <strong>au</strong>torité en Sicile.<br />

L'Impératrice Zoé prolîta de ce que la situation commençait à se<br />

dessiner dans la grande île et de ce qu'on pouvait enfin trouver une<br />

<strong>au</strong>torité avec laquelle on pût traiter pour envoyer un ambassadeur.<br />

Obligée de réserver toutes ses forces contre Siméon qui venait de<br />

reprendre les armes, elle était déjà en négociations avec les Arabes<br />

d'Orient (paix de H 17).<br />

(() Ibii Alliir, dans Amari, t. Il, p. HH.<br />

(2) Luitpr., Antap., M, 49-E54, dans PerU, p. '297-^98. — Chronique des Comtes<br />

de Capoue, Pcrlz, ibid., '208 ; Aniiales Cassinaleuses, Beneventani , ibid., p. 171,<br />

174 ; Chrunicon Bene<strong>di</strong>cti Sancti Andrew, ibid., p. 714. — Léon d'Oslie, \. I, c. 52.<br />

— Amari, t. Il, p. 166 et suiv.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!