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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LA M.VISON PAGRàTlDE D'ARMÉNIE. 503<br />

s'éten<strong>di</strong>t linc famine tellement effroyable que « pour apaiser la soif<br />

des petits enfants à la mamelle on joignait leur langue à leur nez.»<br />

Le futur rest<strong>au</strong>rateur du pays, Aseliod II Ergathi, X Homme de<br />

fer, errait en proscrit dans son roy<strong>au</strong>me. Couronné par Adener-<br />

sèh, roi dMbérie, il était traqué par les Arabes et les rebelles, et il<br />

semblait impossible que sans (jnelque secours étranger il pût recou-<br />

vrer le trône (1).<br />

C'est vers 920 que Ton se préoccupa sérieusement à Byzance des<br />

affaires de ce pays. La conservation de 1" Arménie était d'un intérêt<br />

tellement essentiel pour l'Empire, que c'est <strong>au</strong> plus fort de la guerre<br />

contre Siméon, que l'on chercha les moyens delà s<strong>au</strong>ver ;<br />

d'un mté-<br />

rêt tellement constant, que les changements de gouvernement, dans<br />

cette époque si agitée du règne de <strong>Constantin</strong>, n'amenèrent point de<br />

changement dans la politique.<br />

En 9-20, le Patriarche Nicolas, un des tuteurs de Constantm et le<br />

chef du gouvernement, écrivit à Jean VI, Catholicos d'Arménie, une<br />

lettre curieuse que celui ci nous a conservée dans son Histoire avec<br />

la lettre qu'il écrivit lui-même en réponse. Ces deux monuments<br />

remarquables sont les seules pièces qui nous soient restées de la col-<br />

lection, considérable sans doute, des archives <strong>di</strong>plomatiques de l'Em-<br />

pire <strong>grec</strong>, à cette époque.<br />

La lettre de Nicolas est courte, elle se réduit à ces deux pomts ;<br />

r nécessité pour les princes Arméniens, pour le Roi comme pour les<br />

isclikhans, d'oublier leurs <strong>di</strong>visions ; nécessité pour eux de s'unir<br />

contre l'ennemi commun, contre l'ennemi delà religion, avec les rois<br />

d'Ibérie, d'Abasgie et d'Albanie. Nicolas annonce qu"il a déjà écrit<br />

en ce sens <strong>au</strong>x deux premiers de ces princes ;<br />

2o promesse que le<br />

Basileus couronné de Dieu enverra dans un temps convenable des<br />

forces imposantes (-2).<br />

La lettre du Patriarche Jean est <strong>au</strong> contraire longue et <strong>di</strong>tluse,<br />

pleine de métaphores étranges et de réminiscences bibliques, infectée<br />

plus qu'<strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre partie de son Histoire d'un bel esprit barbare,<br />

c'est une peinture des malheurs de TArménie et un remerciement à<br />

l'Empereur. Plusieurs passages de cette lettre nous montrent quel<br />

était encore le prestige qui entourait l'Empire <strong>grec</strong> <strong>au</strong>x yeux des Ar-<br />

méniens. Toujours il s'était montré bienveillant ; son éloignement, qui<br />

l'empêchait de protéger efficacement, l'empêchait <strong>au</strong>ssi d'opprimer.<br />

(1) s. Martin, Mémoires, I, p. 360-361.<br />

(2) Jean Calli., c 100-101, p. 26:; et suiv.

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