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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES RUSSES. 387<br />

vernements, et Ton trouve leurs signatures après celle des princes<br />

et des apocrisiaires des princes (1). Ils accompagnaient à la cour<br />

les princes et les ambassadeurs de leur nation, s'asseyaient avec<br />

eux dans les banquets de gala et participaient <strong>au</strong>x libéralités im-<br />

périales (^2). Mais ils étaient soumis à des obligations fort rigou-<br />

reuses. Les unes tenaient <strong>au</strong>x mesures prohibitives qui consti-<br />

tuaient le système économique des B\zantins :<br />

il leur était défendu<br />

(l'acheter certaines étoffes ; les étoffes permises, ils ne pouvaient<br />

en acheter pour plus de 50,000 pièces d'or, et ils étaient tenus<br />

de soumettre leurs acquisitions <strong>au</strong>x agents impéri<strong>au</strong>x qui apposaient<br />

sur les pièces d'étofïe Testampille impériale (3). D'<strong>au</strong>tres préc<strong>au</strong>tions<br />

lémoignaient de la défiance qu'ils inspiraient <strong>au</strong>x Grecs. Le marchand<br />

varègue était toujours doublé d'un guerrier et, à l'occasion, d'un<br />

pirate. Ils traversaient la lance à la main l'immense étendue de<br />

la Slavie. Aux termes des traités, pour avoir le titre et les pri-<br />

vilèges de marchand, il fallait d'abord apporter des marchan<strong>di</strong>ses :<br />

point de subside mensuel à qui venait les mains vides ; souvent<br />

même on lui refusait l'entrée de Tsarigrad. Les marchands russes<br />

devaient porter un cachet d'argent ; ils devaient avoir une lettre<br />

de recommandation de leur prince, où l'on désignait le nombre des<br />

apocrisiaires et celui des marchands envoyés de Kiev. Celui qui<br />

n'avait point de papiers, était arrêté et reconduit en Russie. S'il<br />

résistait, on avait, en vertu des conventions, le droit de le tuer.<br />

Ceux à qui l'accès de Tsarigrad était enfin permis, devaient entrer<br />

en ville par une certaine porte, sans armes, par troupes de cinquante<br />

seulement. Ils étaient tenus de s'occuper de commerce. Ils n'avaient<br />

le droit de passer l'hiver ni à S. Manias, ni à l'ile S. Ethère, ni à l'ile<br />

S. Grégoire. Telle fut l'éducation commerciale que la Grèce donna<br />

<strong>au</strong>x Russes, ses héritiers futurs.<br />

VIL<br />

Les Russes ne trouvaient pas seulenient dans la Grèce un débouché<br />

pour leur miel et leurs fourrures :<br />

leurs<br />

vertus militaires étaient fort<br />

prisées sur le marché de <strong>Constantin</strong>ople. Leur armement et leur<br />

(1) Voir dans Nestor, les deux traités.<br />

(2) Cérém., II, 15, p. 594,<br />

(3) Nestor, le traité d'Oleg. — LiiilpranJ, Legalio : Pertz, p. 362-363 ; Hase,<br />

p. 372. — Sur le système commercial des Byzantins vis-à-vis des <strong>au</strong>tres peuples, Armin-<br />

g<strong>au</strong>d, Venise ei le Bas-Empire, p. H7 et suiv. Voir ci-dessus p. 303.

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