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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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lUJLK LITTÉRAIUE DE CONSTANTIN. 53<br />

On ne peut se <strong>di</strong>ssimuler que par cette concentration excessive, le<br />

gouvernement avait un grand pouvoir pour produire, soit un abais-<br />

sement, soit une recrudescence dans le mouvement des études. Il y<br />

a pourtant quelque réserve à faire sur les jugements, si unanimes<br />

qu'ils soient, des écrivains byzantins.<br />

Ce qui souffrait tout d'abord de lïncurie du gouvernement, c'était<br />

quand un grossier soldat, comme Phocas, né-<br />

l'enseignement public ;<br />

gligeait de payer les professeurs et de <strong>di</strong>stribuer les charges publi-<br />

ques <strong>au</strong>x étu<strong>di</strong>ants les plus <strong>di</strong>stingués, l'Université, forcément, se<br />

voyait abandonnée des maîtres et des <strong>di</strong>sciples. Mais le travail<br />

intellectuel se perpétuait, soit dans les maisons des particuliers, soit<br />

surtout dans les monastères, où l'on continuait, quoique avec moins<br />

d'activité qu'<strong>au</strong>paravant, à copier des manuscrits, à ré<strong>di</strong>ger des chro-<br />

niques, à composer des ouvrages de sciences. II est certain que<br />

renseignement public fut négligé sous Michel II et Théophile : <strong>au</strong>tre-<br />

ment Bardas n'<strong>au</strong>rait pas eu à le réorganiser. Et pourtant, tout mouve-<br />

ment intellectuel n'avait pas cessé :<br />

<strong>au</strong>trement, comment expliquer que<br />

des hommes de la valeur de Léon le Mathématicien et de ses <strong>di</strong>sciples,<br />

Théodore le Géomètre, Théodége l'Astronome, Cosmetas le Grammai-<br />

rien, dePhotius, le futur Patriarche, de <strong>Constantin</strong>-Cyrille, l'apôtre<br />

des Slaves, se soient trouvés à la <strong>di</strong>sposition du gouvernement <strong>au</strong>ssi-<br />

tôt qu'il eut daigné les rechercher ? Photius, quoiqu'il semble affi-<br />

cher cette prétention, n'a pas tout appris par lui-même ;<br />

il connaît<br />

trop bien la nomenclature et les <strong>di</strong>visions de l'école pour n'avoir pas<br />

été écolier (1)<br />

mencé ces immenses lectures solitaires qui en firent le plus éru<strong>di</strong>t<br />

: bien que sans doute, de fort bonne heure, il ait com-<br />

desBszantins. Léon le Mathématicien n'avait pas attendu les encou-<br />

ragements de l'Empereur Théophile pour étonner le savant khalife<br />

Al-Mamoun et pour éclipser tous les mathématiciens de l'Empire arabe ;<br />

et lui <strong>au</strong>ssi avait eu des maîtres : à Byzance , <strong>di</strong>sait-il lui-même, il<br />

avait été initié à la poésie et à la grammaire ;<br />

et c'était dans l'île<br />

d'Andro qu'il avait appris la philosophie, la rhétorique, l'arithméti-<br />

que etles<strong>au</strong>tres sciences ("2). <strong>Constantin</strong> et son frère Méthode n'avaient<br />

demandé d'encouragements ni à Michel II, ni à Théophile, pour se<br />

rendre savants dans toutes les sciences de la Grèce civilisée et pour<br />

commencer, avec les Slaves de Thessalonique, ces grandes études de<br />

(1) Hergenroellier, Pliolius Palriarch von Cuuslanlinopel. Regensburj:, 1867,<br />

p. 3-22- 3-23.<br />

(-2) Cédfénus et Coiil., loc cil.<br />

t. I,

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