L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

438 CONSTANTIN PORPIIYROGÉNÈTE.
ajoutons les vassaux dalmates, cliersonésiens ; ajoutons, d'après
d'autres textes, des vassaux arabes.
De tout temps, un certain nombre de petits princes ou de petits
états ont accepté la vassalité de TEnipire.
Le roi des Burgondes Sigismond, écrivait à TEmpereur Avilus
« que ses ancêtres et lui avaient toujours estimé les grades de
milice (titulos militiœ), qu'ils recevaient de Sa Ilautesse (Tua Celsi-
tudo) beaucoup plus que leur royauté héréditaire. Ils paraissaient
régner sur leurs peuples, mais ils ne se considéraient eux-mêmes
que comme les soldats de l'Empire (1) ».
Le grand Théodoric d'Italie avait reçu l'investiture de Zenon. Justin
et Justinien P"" comptaient parmi leurs vassaux les rois des Gépides,
des Hérules, des Colchidiens, des Lombards, des Huns, des Arabes,
des Maures (2)
.
Sous Iléraclius, Kubrat, roi des Bulgares, le Franc Samo, roi des
Vendes, Porga, roi des Croates, les princes des Serbes, reconnais-
sent la suprématie de l'Empire.
Les marques extérieures de soumission variaient à l'infini, suivant
que la suprématie byzantine était plus précaire ou plus réelle.
r Le prince vassal, élu par ses sujets, ou parvenu au trône par
droit de naissance, consentait souvent à recevoir de l'Empereur
une confirmation de sa dignité : l'investiture par le pallium.
^^ Dans les formules de correspondance, l'Empereur grec était
censé envoyer des ordres, y.zlz'jnv.z.
3" Le vassal était presque toujours revêtu de quelqu'une des
dignités auliques ou administratives de l'Empire grec ;
4" Le nom de l'Empereur figurait en tète des actes publics.
L'Église contribua à maintenir celle tradition en Occident , de-
puis la cliule de l'Empire romain jusqu'à la création de l'Empire
carolingien : en
Italie , en Gaule , en Espagne, on trouve le nom de
l'Empereur de Byzance en tète de tous les actes des conciles.
4° Son nom ou môme son effigie figure sur les monnaies (3).
5" 11 est nommé dans les prières publiques :
à Venise, par exem-
ple, le Doge n'était cité dans les laudes qu'après l'Empereur son
suzerain ;
6" Il était d'usage, à l'avènement de chaque Empereur, d'envoyer
(1) Parmi les Ictli'Hs de l'évri|cie Am'Iiis, cpisl. Ii2,
(2) Kinlay. 7'/ie Grceco undi-r Ike Uommis.
(3) ReisK, IVulci sur les (]('rcmuni