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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES PETCHENÈGUES ET LES KHAZARS, 401<br />

man des Bulgares et le Khagan juif des Khazars n'essayaient point<br />

d'imposer leurs convictions. En Kliazarie, les fonctionnaires étaient<br />

tirés des cultes <strong>di</strong>ssidents <strong>au</strong>ssi bien que de la religion dominante.<br />

La majeure partie de la garde royale était composée de musulmans,<br />

qui avaient leurs mosquées et leurs muezzins :<br />

le grand Vizir était<br />

nécessairement un musulman. La justice était rendue à chacun<br />

selon sa loi religieuse et dans les c<strong>au</strong>ses mixtes par des tribun<strong>au</strong>x<br />

mixtes (1).<br />

Quelle <strong>di</strong>fférence quand on passe <strong>au</strong>x Petchenègues 1<br />

Leur histoire<br />

religieuse n'existe pas. Il n'est question pour eux ni de propagande<br />

juive ou musulmane, ni de missions byzantines. S. Cyrille laisse de<br />

côté ces brigands. Si rapprochés de l'Empire <strong>grec</strong> et de la Bulgarie<br />

chrétienne, le christianisme ne fit chez eux <strong>au</strong>cun progrès. Au xi*^<br />

<strong>siècle</strong>, lorsque Kégène, un de leurs chefs, se réfugia sur les terres de<br />

TEmpire <strong>grec</strong>, ni lui, ni ses compagnons n'étaient baptisés (2).<br />

IV.<br />

Quant <strong>au</strong>x rapports politiques de TEmpire <strong>grec</strong> avec les Petchenè-<br />

gues, je ne sais s'ils furent <strong>au</strong>ssi avantageux pour Byzance que le<br />

désire <strong>Constantin</strong>. Les services qu'ils lui ren<strong>di</strong>rent dans les obscures<br />

mêlées des peuplades scythiques, nous les ignorons. Mais à deux re-<br />

prises, sous le règne de <strong>Constantin</strong>, les Petchenègues se montrent<br />

sur le Danube. La première fois, ils furent appelés contre les Bulgares<br />

par la régente Zoé. Ce moyen désespéré n"eut pas le succès qu'elle<br />

en attendait. Les agents byzantins ne s'enten<strong>di</strong>rent pas. Les Petche-<br />

nègues qu'on avait sans doute payés d'avance, et qui n'étaient pas sans<br />

craindre les coups, s'en retournèrent chez eux avec leur solde et leur<br />

butin. On voit que les préceptes du De Administrando furent ré<strong>di</strong>-<br />

gés, mais non inventés, par <strong>Constantin</strong> VII. Sa mère Zoé connaissait<br />

avant lui le parti qu'on pouvait tirer des Petchenègues (3).<br />

Ce grossier instrument que les Romains avaient tant de peine à<br />

tourner contre leurs ennemis se retournait parfois contre eux. Sous<br />

Romain Lécapène, ils accompagnèrent les Hongrois dans leur inva-<br />

sion de la Thrace en 934 (4) ; ils accompagnèrent Igor dans sa deu-<br />

il) Ibn Foszlan, Fraehn, p. 390. — Ibn Haoukal, dans d'Ohsson, p. 4J. — Maçou<strong>di</strong>,<br />

t. II, p. H. — Neiimann, p. 102.<br />

(2) Cédrén., II, 583.<br />

(3) De Adm. Imp., c. 2-b, p. 69. — Voir ci-dessus page 12.<br />

(4) Maçou<strong>di</strong>, t. II, p. b8. — Voir ci-dessus page 357.<br />

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