L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

310 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.
fuse d'un Byzantin, le souvenir écrasant pour leur médiocrité de
celui dont ils se sont partagé les dépouilles, de ce grand Empereur
d'Occident qui avait failli épouser une Augusta byzantine pour réunir
sous sa protection les deux chrétientés et reconstituer dans son
immensité TEmpirc romain. Ce grand Karl, 6 [j.z'/y.^ Kapov/.oç, sui-
vant le Porphyrogénèle, « régnait sur tous les royaumes, -h pvG/.^oK-
Twp T.x-j-hTJ Tojv (srr/âr.hyj'. il régnait dans la grande Francie ; et de son
temps, personne des autres rois n'osa s'appeler roi ;
tous étaient ses
confédérés et ses subordonnés, v-lirjjvhji. 11 envoya d'immenses ri-
chesses, des biens infinis en Palestine, et y fonda beaucoup de monas-
tères (1). »
Au sang de ce grand homme, Constantin voudrait se persuader
qu'il a pu mêler le sien, par le mariage de Romain II avec Bertha.
Bien que les monuments fort incomplets ne nous donnent pas !a
suite des relations de Byzance avec l'Occident, elles furent assez fré-
quentes avec quelques-uns de ces princes, surtout avec les princes
italiens.
r' En 91C, nous trouvons la régente Zoé unie à l'Empereur Bércn-
ger et au pape Jean X contre les Sarrasins.
2" C'est surtout avec le roi Hugues, mêlé dès 92G aux compéti-
tions italiennes, que la cour de Byzance entretint des relations
diplomatiques persistantes. Dès son arrivée en Italie, il envoya des
ambassadeurs « pour se rendre amis les princes et les rois, » et il
n'oublia pas de « faire connaître son nom aux Ac/icens si éloignés
de nous. > Il envoya auprès de Lécapène (02G) le père de l'historien
Luitprand ; celui-ci nous a conservé de curieux détails sur l'am-
bassade, sur le combat livré auprès de Thessalonique à une ban. le
de brigands slaves, sur les deux chiens envoyés par Hugues à Léca-
pène et qui, voyant le Basileus si étrangement accoutré, avec sa
pourpre, ses brodequins rouges et les pendeloques de sa couronne,
manquèrent de se jeter sur lui et de le déchirer (2).
Cette ambassade n'avait apparemment d'autre but que de nouer des
relations et de donner à l'usurpateur Hugues, vis-à-vis de ses coin
pétiteurs italiens, le prestige d'une reconnaissance de son titre ro\al
par lEmpereur romain.
3" En 935, ce même roi Hugues fut chargé par Lécapène de 1.»
niission la plus singulière : il devait soumettre les princes rebelles
(1 j De AJm. Imp. t. 20, p. III. — Annud s d'E