L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

LA GRANDE COLLECTION HISTORIQUE. 121
ces divisions ; tel autre, les comprenait toutes deux. A la première
catégorie, appartient le manuscrit bavarois; à la seconde appartien-
drait le manuscrit Schott.
Reste à savoir si ces deux compilations. Ambassades Romaines, Am-
bassades élrangères chez les Romains, étaient des divisions d'un
même livre ou formaient deux livres séparés sur les cinquante-trois.
Il semble quelles formaient deux livres séparés, chacun avec son
proœmium. Le proœmium que le manuscrit Schott, d'après Hœschell,
nous a conservé ne se rapporte en effet qu'à l'une de ces divisions.
Suivant ce proœmium, le « présent livre, » ou livre XXYIl, traite
des Ambassades Romaines chez les barbares, et dans sa Hste des
auteurs, il ne cite ni Dexippe, ni Eunape, évidemment parce que,
dans les fragments qu'il nous ont laissés, et qui n'en sont pas moins
reproduits parle manuscrit Schott, il n'est question que des Ambas-
sades étrangères chez les Romains.
Il faut donc que le manuscrit Schott ait réuni dans une même
compilation les fragments appartenant aux deux livres d'Ambassades:
seulement, au lieu de nous conserver les deux proœmia, le copiste
s'est contenté d'en placer un seul en tête de sa compilation, le
proœmium du livre XXVII ou livre des Ambassades Romaines.
Une autre preuve de cette dualité, c'est que tour à tour on a
attribué la rédaction des Ambassades à un Théodose le Petit et à un
Jean de Constantinople (1). En admettant l'existence de deux livres,
on peut concilier les deux traditions et admettre l'existence de deux
rédacteurs (2).
Enfin, les manuscrits n°' 43 et 44 de TEscurial renferment séparé-
ment et exclusivement, l'un, les Ambassades des étrangers chez les
Romains, l'autre, les Ambassades des Romains chez les Etrangers.
Le titre du second de ces manuscrits est signiticatif : Yr.ô'jz.'jiq -où
-zd -oc7cîtojv -z'jyyj; V 'jyj.yj/jyj r.po^ E5vr/.oyç. Ainsi chacunde ces deux
manuscrits forme un volume à part, tî-j/or, un livre, un titre, une
vr.iSî'ji; séparée.
Donc, rien que pour les Ambassades , nous possédons des frag-
ments appartenant à deux /iî/;9o//ie5(?/s , sur les cinquante-trois que
renfermait la collection.
(1) Dion, édit. Sturz, ibid., p. XXI. — Lenisgrec, n" 43 de VEscurial, ambassades des
étrangers chez les Romains, est attribué par le copiste du xvi^ siècle à un certain Théo-
dose : Miller, Catalogue, p. 27.
(2) Exe, Legationum, édit. de Bonn, p. XXXV-VI.