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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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54 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

philologie slave qui devaient aboutir à la création du Cyrillisme (1).<br />

<strong>Constantin</strong> Vil, après Lécapène , ne fut pas plus embarrassé que<br />

Bardas, après les Iconoclastes, pour trouver des hommes <strong>di</strong>stingués<br />

à mettre à la tète des Ecoles qu'il réorganisait. Or, si Héraclius, si<br />

Bardas, si <strong>Constantin</strong> VII trouvèrent, quand ils le voulurent, des sa-<br />

vants et des philosophes, si ces savants à leur tour avaient trouvé<br />

des maitres pour les instruire, c'est que les écUpses de la science<br />

n'étaient pas <strong>au</strong>ssi complètes que le prétendent les historiens.<br />

Sans doute, c'était un affligeant spectacle que celui de TUniversité de<br />

<strong>Constantin</strong>ople, la seule de l'Empire, privée tout à coup de ses<br />

mo\ ens d'existence, que de voir le palais académique déserté, les<br />

maitres et les <strong>di</strong>sciples oubliés du gouvernement, végétant parfois<br />

dans la misère et Tobscurité, <strong>au</strong> lieu de vivre dans l'aisance et les<br />

honneurs. Quand la lumière s'éteignait en si h<strong>au</strong>t lieu, une certaine<br />

obscurité semblait se répandre sur le monde. Mais le mouvement<br />

continuait par en bas. La nation restait lettrée, en dépit de ses maitres<br />

barbares. Chassés du palais, les savants et les philosophes, avec<br />

moins de splendeur sans doute, étaient accueillis chez les particuliers;<br />

et la science se trouvait toujours prête, dès que le trône se trouve-<br />

rait occupé par un ami des lettres, à répondre à son appel<br />

C'est donc l'enseignement officiel, rétribué et glorifié par l'Etat,<br />

mais non le mouvement intellectuel lui-même, qui souffrait de « cette<br />

négligence ou de cette barbarie de certains Empereurs. »<br />

Les écrivains orthodoxes ont fait surtout ce reproche <strong>au</strong>x Em-<br />

pereurs iconoclastes : à les entendre, leur tentative contre les images<br />

<strong>au</strong>rait plongé l'Empire dans la barbarie. Mais si nous consultons<br />

l'histoire littéraire de cette époque, que voyons-nous ? Une pléiade,<br />

plus nombreuse peut-être qu'à <strong>au</strong>cune des périodes précédentes,<br />

d'écrivains remarquables. C'est Théodore , du monastère de Slu-<br />

<strong>di</strong>um, avec ses innombrables <strong>di</strong>scours , <strong>di</strong>ssertations, réfutations,<br />

lettres, propositions, toute une littérature de guerre, tout un arsenal<br />

de polémique contre les Iconoclastes. C'est Jean Damascène qui, du<br />

fond de la Syrie, lance contre le Copronyme ses pamphlets théo-<br />

logiques. C'est Métho<strong>di</strong>us qui, par une série de persécutions cruel-<br />

les, mérita son futur Patriarcat, qui se laissa enterrer vif dans un<br />

sépulcre, entre un voleur et un cadavre, pour ne pas renier ses con-<br />

victions :<br />

avec<br />

cela, il faisait agréablement des vers dans le goût du<br />

(1) Diiilik, Gf&rliichte iMdcInins, t. I. — Giiizcl, Gtsch. dfv Sl<strong>au</strong>en .'Jpuntel, Cy-<br />

ijill. vitd MclhoiL, — W'iitlciibaili : Jhitiaeyi' zur (juscli. d. chrisUuhtn Kivche in<br />

Jiœhmeii u. Maehren. — Louis Léger : Cyrille et iVélhu<strong>di</strong>f, etc.

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