L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

LES VASSAUX ITALIENS. 447
Bénévent, contre le prince de Salerne, l'Empire était en lutte per-
manente.
Capoue et Bénévent, à cette époque, ne semblent pas avoir éié
séparés; en 912, presqu'à lavènement de Constantin VII, le vieil
Atenolplie mourait et laissait les deux villes à ses deux fils Landolplie
et Âtenolphe le Jeune.
Ils meurent, celui-ci en 941, celui-lii en 943, et ont pour succes-
seur Landoiphe, fils de Landolphe. Il s'associe bientôt son propre fils
Landolphe Tète-de-Fer et meurt en 961 (Ij. 11 est remarquable
que presque toujours le duché fut gouverné par une association de
deux princes, frère avec frère, père avec fils, oncle avec neveu.
Cette association maintenait lunité de l'état capouan-bénéventain, et
atténuait les inconvénients de son dualisme.
A la tète de la principauté de Salerne, on trouve également deux
frères, Waimar et Waifre, jusqu'en 94G ; à partir de cette époque,
le jeune prince Gisulpbe, fils du premier (t2).
Entre le prince de Salerne et le prince de Capoue, entre ces princes
et les villes grecques delà côte, l'Empire byzantin ne pouvait guère
avoir la prétention de maintenir l'ordre. Renonçant à l'idéal de la
paix romaine, il laissait ses singuHers vassaux se déchirer entre eux
et se bornait à protéger ses propres possessions contre leurs convoi-
tises. Quand les circonstances lui permettaient de jeter sur le sol
italien une armée respectable, tout pliait sous sa volonté ; mais sou-
vent, pour se défendre, il était obligé d'implorer, tantôt le secours
du roi d'Itahe, tantôt, assure Luitprand, la dangereuse intervention
des Arabes.
En 916, l'Empereur réussissait à coaliser tous ses vassaux contre
les Arabes ; mais en 921, un soulèvement éclatait en Calabre, sans
doute à l'instigation du prince Landolphe, contre le stratège byzantin,
Jean Muzalon, suivant Cédrénus, Ursiléon, suivant les chroniqueurs
italiens. Le représentant de l'Empire fut tué à un combat près d'As-
coli ; et Landolphe, se disant appelé par les sujets de l'Empire qui
voulaient se donner à lui, s'empara de la Fouille et de la Calabre (3).
(1) Annules Beneventani, i'erlz, Script, t. 111, p. 175. — Chronicon Snlernitanum,
0. 166, ibid., p. o33. — Diverses chroniques, ibid., 207-213.
(2) Cfirun. Suleinilanum , PerU, ibid., p. 531. — Autres chroniques, ihiJ.,
p. 207-213.
(3) Cédrén., II, 335. — Lupus Protosp., Pertz, Scripl. t. V, p. 33. Chron. Sancli
Benedicti, PcrU, l. UI, p. 206.