L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

204 CONSTAx\TL\ POHPHVROGÉNÈTE.
déchéance. Il cessait d'appartenir aux légions sacrées, kooTç hycôj'ji
rôiv (jrpaziM-wv, aux troupes d'élite, aux corps pesamment armés,
et il était envoyé dans l'infanterie légère, dans les troupes de qualité
inférieure, qu'on employait, comme les Tzacones, à battre la campa-
gne, à convoyer le buiin et à garder les places (1). Ses biens
étaient séquestrés, placés sous les scellés jusqu'au moment où un
retour de fortune lui permettait de se reconstituer un fief et de
recouvrer sa dignité de militaire, -y/j ï^iyy n-oy-zîy.v.
2" Le refus de remplir son obligation devait, par analogie, en-
trainer la confiscation du fief et l'assujettissement du militaire à un
service moins honorable.
3" La négligence à entretenir sort fief en bon état de culture
pouvait amener la confiscation temporaire, puis perpétuelle, du
fonds militaire. C'était le cas de beaucoup de militaires arméniens,
auxquels Nicéphore Phocas reproche leurs goûts nomades, leurs
longues absences du territoire de l'Empire , le dépérissement des
terres qu'on leur a confiées (2). Pour les punir de cette double né-
gligence dans leurs devoirs de militaires et de propriétaires, on
leur déclare qu'en leur absence, l'État disposera de leurs fiefs, et
qu'après un laps de trois années, ils ne seront plus admis à rentrer
en i)Ossession (3). Ce laps de temps est réduit à une année pour
ceux qui passeront en Syrie, territoire ennemi de l'Empire, et qu'on
sera autorisé à considérer comme de véritables déserteurs.
4" Tout crime qui entraine la dégradation du militaire amène du
même coup la confiscation de son fief.
Autrefois, quand un militaire avait été puni comme homicide, on
donnait son fief aux héritiers de la victime, en manière de consola-
tion. Il n'en sera plus ainsi après la Novelle sur les fonds arméniens.
On leur abandonnera seulement quelque partie du mobilier, et c'est
au plus proche héritier du coupable, pourvu que personnellement
il ne soit pas en bulte aux sévérités de la loi et qu'il s'engage à
desservir le fief, que Timmeubie vacant sera concédé. A défaut
d'héritiers, toute personne, £t=:,oo:, qui s'engagera à remplir les
obligations pourra jouir de ce bénéfice.
(1) Cérémonies, II, i9, p. G9G.
('i} .N'ov(!lli; (le i\icé|iliorL', du fiinlis iiiililuin urineniacorum. — Meiirsius, p. 275. —
iMoilr., Il, p. Vô'i. — Z;iili., p. 281).
(3) Dans rori.'iinisatioii aulricliieiine, la nûj^lijjcncc dans la cullurc peut ûj^'ulcmeiU enlraî-
iier une déciiéance. Si, après trois avertissements^ le militaire persiste à laisser la terre en
friche, il est déclaré déchu et la terre est transportée à une autie famille.