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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES HONGHOIS. 349<br />

à eux, un pouv^oir absolu : (1) on avait vu dans une expé<strong>di</strong>tion en<br />

Flandre des cavaliers loueltés par leurs génér<strong>au</strong>x, parce qu'ils n'a-<br />

vaient pas obéi assez vite <strong>au</strong> signal de la retraite. Jamais dans<br />

une poursuite, on ne les voyait se débander pour piller, oublier Ten-<br />

nemi pour le butin « comme font les Grecs et les <strong>au</strong>tres nations (2) ;<br />

ils ne s'arrêtaient qu'après l'anéantissement complet de leurs adver-<br />

saires.<br />

Leur armement, leur manière de combattre, Léon VI , le savant<br />

tacticien, n'en parle qu'avec admiration.<br />

Cet armement était celui de barbares qui avaient à leurs ordres<br />

comme armes ofl'ensives, le<br />

des esclaves civilisés et industrieux :<br />

sabre, la lance longue et légère, l'arc surtout, dont il se servaient<br />

avec une merveilleuse habileté, lançant les traits en fuyant,<br />

comme tous les cavaliers orient<strong>au</strong>x ; pour armes défensives, ils<br />

avaient la cuirasse ; ils cuirassaient <strong>au</strong>ssi le poitrail de leurs chev<strong>au</strong>x,<br />

mais ils ne pouvaient imposer à ces légers coursiers l'armure com-<br />

plète des lourds calaphractes de Byzance ou delà Perse.<br />

En général, ils n'aimaient pas les batailles rangées ; ils préféraient<br />

épier l'ennemi, le harceler à la manière cosaque, lui couper les vivres,<br />

fondre sur lui à l'improviste, comme ils firent en 900, quand ils dé-<br />

truisirent l'armée de Bérenger à l'heure du dîner.<br />

Ils aimaient à tromper l'adversaire par une fuite simulée pour<br />

revenir ensuite sur lui et profiter de son désordre (3)<br />

; ainsi firent-<br />

ils en 910, à la première bataille du Lech, où ils exterminèrent les<br />

troupes allemandes de Louis l'Enfant.<br />

C'était grande imprudence avec eux que de partager une armée<br />

en corps séparés, comme firent l'archevêque de Salzbourg, févêque<br />

Othon et le margrave Léopold à la bataille de Presbourg, en 907 :<br />

car leur cavalerie rapide se concentrait avec une rapi<strong>di</strong>té que ne<br />

pouvaient imiter leurs ennemis, et ils portaient successivement leur<br />

armée tout entière contre chacun des corps isolés.<br />

En revanche, comme ils pratiquaient volontiers les embuscades<br />

et les surprises, ils aimaient à se partager en deux masses, dont<br />

(I) Léon VI, Tacliqup, publiée avec les Tactica d'Elien, Leyde, 1612, 4-°, grœce-<br />

laline.<br />

Les pages que Léon V[ a consacrées <strong>au</strong>x Hongrois prennent encore plus d'intérêt si on<br />

les rapproche des Slralegica de l'Empereur M<strong>au</strong>rice, XI, 3, sur les Avares. Ce sont les<br />

mêmes moeurs : c'est le même peuple à trois ou quatre <strong>siècle</strong>s d'intervalle !<br />

(i' Léon VI, Tactique.<br />

(3) Léon, TaclirjUf.<br />

»

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