28.06.2013 Views

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LA MINORITÉ DE CONSTANTIN. 9<br />

de la mémoire de son père. Une fête <strong>di</strong>te de TUnion de TEglise fut<br />

célébrée en juillet 921, et <strong>Constantin</strong>, alors âgé de 15 ans, dut assis-<br />

ter à la lecture publique d'un acte où les quatrièmes noces , les<br />

mariages comme celui dont il était issu , étaient de nouve<strong>au</strong> coji-<br />

damnés , comme<br />

<strong>au</strong>trefois par Léon VI avant sa f<strong>au</strong>te. Quiconque<br />

<strong>au</strong>rait contracté un quatrième mariage était retranché de l'Eglise et<br />

privé de tous les sacrements, tant qu'il persisterait dans cette union.<br />

Les troisièmes mariages eux-mêmes rendaient passibles ceux qui les<br />

contractaient d'une rigoureuse pénitence, et à la sévérité avec la-<br />

quelle on parlait de ces troisièmes noces, on pouvait juger de ce que<br />

pensaient l'Eglise et le Pouvoir des quatrièmes noces, bien que par<br />

un sentiment de h<strong>au</strong>te convenance, on se fût borné à prohiber ces<br />

dernières sans les flétrir expressément dans une assemblée publique.<br />

« Sans doute, est-il <strong>di</strong>t, en parlant des troisièmes noces, elles ont été<br />

tolérées par les Pères , mais comme une souillure w; olr.a'jij.y. ;<br />

de leur temps on n'avait pas encore mis toute pudeur de côté ;<br />

n'était pas général :<br />

le mal<br />

il en était de ces mariages comme d€s ordures<br />

qu'on dépose dans un coin de la maison et qu'on soustrait <strong>au</strong>x re-<br />

gards. Mais maintenant que l'impudeur s'est donnée ses coudées fran-<br />

ches, maintenant qu'on s'imagine qu'il n'y a dans ces mariages ni<br />

indécence, ni infamie , il f<strong>au</strong>t nettoyer cette turpitude comme on<br />

balaie les ordures, lorsque, <strong>au</strong> lieu d'être jetées dans un coin, elles<br />

se trouvent répandues dans toute la maison (1). »<br />

Et tous les ans, à partir de cette année, le Cérémonial de la Cour<br />

prescrivit la célébration de l'anniversaire de cette Union (2), et tous les<br />

ans <strong>Constantin</strong> VII enten<strong>di</strong>t la lecture publique du Tomus Unionis,<br />

où l'on ne ratifiait, dans Tespèce, le mariage de son père que pour le<br />

flétrir en principe, où sa propre légitimité n'était reconnue que par<br />

une dérogation patente à cette loi de bâtar<strong>di</strong>se.<br />

Pour le moment, en 913, cette c<strong>au</strong>se de faiblesse et de dangers<br />

subsistait encore pour l'enfant qui montait sur le trône.<br />

Une seconde source de dangers, c'était la guerre avec les Bulgares,<br />

qui atteignait alors son paroxysme de fureur :<br />

moins<br />

dangereuse<br />

encore parce qu'elle amenait les Bulgares sous les murs de la capitale<br />

que parce qu'elle obligeait de confier toutes les forces de l'Empire à<br />

d'ambitieux génér<strong>au</strong>x. Enfin, la couronne de <strong>Constantin</strong> était encore<br />

(1) Constant, Porphyr., Novelle XIII, dans Meursius, Opéra Conslaniini Po7'ph.,<br />

Lugd. Batav., 1617, p. 2iO-2il. — Zacbariœ, t. III, p. 227. — Mdrlreuil, Hist. du Droit<br />

byz., t. II, p. 348-3i9.<br />

(2) Cérémonies, I, 36, p. 186,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!