L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

LES ARABES D'ORIENT. 421
illustres encore, bon général lui-même, mais qui déshonorait par son
avarice ses grandes qualités militaires.
A cette génération, succède dans les dernières années de Constan-
tin VU, un groupe de généraux plus jeunes : les trois fils de ce
même Bardas, Nicéphore, Léon, Constantin. Nicéphore, le futur Em-
pereur, était un général aussi distingué, au témoignage du Porphy-
rogénè'te, par son humanité, par ses ménagements politiques à
l'égard des vaincus que par ses talents militaires (1). Constantin, sui-
vant les hisloi iens byzantins, mourut en martyr.
On peut citer à côté des fils de Bardas, le neveu de Gourgen et
le fil? de Théophile, Jean Zimiscès ; le vaillant eunuque Basile, fils
naturel de Tex-Empereur Romain Lécapène, préfet du cubicule de
Constantin VII ;
l'amiral Basile Hexamélite, stratège des Cibjrrhéotes.
Un des caractères les plus remarquables de la lutte entre les
Arabes et les Grecs, un trait qui la dislingue absolument de toutes
celles qu'eurent les Byzantins à soutenir contre leurs voisins, à
l'exception peut-être des Bulgares et des Francs, c'est la similitude
des procédés de guerre. Les Grecs n'ont plus à repousser ici des
hordes barbares, mais à lutter contre des troupes régulières. Sans
doute, les Arabes menaient avec eux beaucoup de tribus indiscipli-
nées, mais leurs troupes permanentes avaient les mêmes armes, les
mêmes cuirasses, les mêmes armures colaphrocle>i. la même tacti-
que, les mêmes principes de castramétation que les Byzantins. Ils
partkaeaient avec les Grecs Thérilage militaire des vieux Romains.
Const'antin Vil s'en consolait en prétendant « qu'ils avaient puisé cette
expérience dans les défaites que leur avaient fait éprouver les Ro-
mains {^.
» Mais cette égalité de force explique les longues vicis-
situdes, la monotonie même et les faibles résultats des campagnes
entreprises de part et d'autre.
m.
Dès que les embarras que la Bulgarie donnait à l'Empire furent
écartés, on put juger de la renaissance mihtaire qui depuis Ba-
sile F s'était produite dans l'armée grecque.
En 9-25, la flotte arabe était détruite à Lemnos, sur le théâtre
même de ses précédents exploits, par l'amiral grec Rhadenos (3).
(1) Tactique, dans Meursius, Opéra, t. VI, p. 1346
(2) Tactique, p. 1395.
(3) Cont. c. U, p. 405. — (3)
S
dréii., 11, 303. — Weil, II, 63
Cont. c. 14, p. 405. - Sjm., c. 28, p. 733. - Georg., c. 16, p., 897. - ^e-