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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LK CUlVEllNKMENT PERSONNEL DE CONSTANTIN. 45<br />

à répondre que <strong>Constantin</strong> VII s'abandonnait à la paresse, et Glycas<br />

(|ue c'était un fainéant, /j^Ovoç (1).<br />

Et d'abord, le Continuateur eût été fort embarrassé si on lui eût<br />

demandé dans quelle occasion <strong>Constantin</strong> VU fut soldat ou même<br />

général. Lui-même, tout en affirmant que <strong>Constantin</strong> mettait le plus<br />

grand soin à ne contler les fonctions qu'<strong>au</strong>x plus <strong>di</strong>gnes, nous donne<br />

une idée assez fâcheuse de la manière dont on gouvernait dans sa<br />

capitale même et sous ses propres yeux. « Le Préfet de la ville était<br />

un insigne voleur Qui pourrait raconter la fourberie et la<br />

perversité de cet homme, tout cousu de ruses, et qui fut le flé<strong>au</strong><br />

et la perte de l'Empire romain ? Qu'on cite une espèce de vice<br />

ou de crime, où il n'ait pas mérité la palme ! 11 cherchait, à force<br />

de <strong>di</strong>scours insinuants et de serments répétés, à se faire passer<br />

pour un homme de bonne foi, inébranlable dans la justice. On<br />

raconte qu il avait fait un pacte avec les démons, afin de réussir en<br />

toutes choses ; <strong>au</strong>ssi <strong>Constantin</strong> , qui plus d'une fois avait voulu le<br />

destituer, le maintint cependant à son poste et le combla de bienfaits<br />

et de richesses (2). ^<br />

Voilà pourtant l'homme qui fut successivement Préfet de la ville,<br />

puis Questeur et le <strong>di</strong>spensateur des lois ! Et, par ce qui se passait<br />

à <strong>Constantin</strong>ople même, TEmpereur le sachant et n'ayant pas le cou-<br />

rage de l'empêcher, on peut imaginer de quelle manière les pro-<br />

vinces étaient gouvernées.<br />

Tous les historiens, <strong>au</strong>tres que le Continuateur, assurent que<br />

tan<strong>di</strong>s que TEmpereur se livrait à fétude, l'Impératrice Hélène et<br />

Basile l'Oise<strong>au</strong> vendaient les places <strong>au</strong> plus offrant. Suivant Glycas,<br />

<strong>Constantin</strong> VII ne les confiait « qu'<strong>au</strong>x petites gens, y^yiyMz (3). »<br />

Sur les affaires mêmes de la famille impériale, les jugements de<br />

l'histoire sont partagés. <strong>Constantin</strong> avait certainement des vertus<br />

domestiques ; il était bon et affectueux pour les siens ; il fut chaste<br />

dans ses mœurs, fidèle à sa femme Hélène, indulgent, trop indul-<br />

gent pour elle ; il prit le plus grand soin de l'éducation de son<br />

fils Romain, et sa tendresse pour lui alla jusqu'à la faiblesse,<br />

témoin le second mariage qu'il lui permit de contracter. Il était affec-<br />

tueux pour sa première bru, Beriha, fille du roi Hugues, et Luit-<br />

prand nous le montre témoignant à c<strong>au</strong>se d'elle be<strong>au</strong>coup de sollici-<br />

(1) Cédrénus, II, 3-2b. — Glycas, sur C. Porph.<br />

(ij Cont., c. 8, p- U2.<br />

(3) Cédrénus, 11, 3-26. — Zonaras, XVI, 21. — Glycas.

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