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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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UUM ETIlXOGHAPniOlE<br />

l'empire universel,<br />

caractère cosmopolite de l'institution ryzantine.<br />

CONSTANTINOPLE CRÉE ET CONSERVE L'EMPIRE.<br />

I.<br />

Ainsi, toutes les races de l'Europe orientale se trouvaient repré-<br />

sentées dans les pajs qui confinaient à l'Empire <strong>grec</strong> :<br />

la race latine<br />

et même la race germanique, par les Dalmates et les Italiens ; la race<br />

arabe en Sicile, en Crète, en Orient ; la race arménienne, par le<br />

roy<strong>au</strong>me pagratide et les princip<strong>au</strong>tés feudataires ; . les<br />

races tur-<br />

ques et ouraliennes, par les Bulgares du Volga, les Ouzes, les Pcl-<br />

chenègues, les Khazars, les Magyars ; la race slave, par les Russes,<br />

les Bulgares danubiens, les Serbes, les Croates.<br />

Parmi les sujets mêmes de l'Empire <strong>grec</strong>, <strong>au</strong> cœur de ses pro-<br />

vinces, ces <strong>di</strong>fférentes races avaient de nombreux représentants. La<br />

race latine s'y trouvait représentée par les Valaques du Pinde et<br />

du Balkan ; la race arabe par les prisonniers baptisés ; la race armé-<br />

ni(?nne par les colons des thèmes de Thrace, de Macédoine, Ana-<br />

tolique et Thracésien ; la race turque par les colonies du Yardar et<br />

de rOchride; la race slave par les Milinges, les Ezérites, les Op-<br />

siciens, etc.<br />

<strong>L'Empire</strong> <strong>grec</strong> ne s'effrayait pas trop de ces infiltrations des races<br />

barbares. Tous ces éléments étrangers qui pénétraient dans son éco-<br />

nomie la plus intime, il cherchait à se les assimiler. Loin de les<br />

exclure de la cité politique, il leur ouvrait son armée, sa cour, son<br />

administration, son église. A ces Arabes, à ces Slaves, à ces Turcs,<br />

à ces Arméniens, il demandait des soldats, des génér<strong>au</strong>x, des magis-<br />

trats, des Patriarches, des Empereurs. Ce qu'il y avait de jeunesse<br />

dans ce monde barbare, il cherchait à s'en rajeunir. La question<br />

de nationalité était pour lui fort secondaire. <strong>L'Empire</strong> <strong>grec</strong> d'Orient<br />

était comme la monarchie pontificale de Rome : non pas un état<br />

constitué pour telle ou telle nation, telle ou telle race d'hommes,<br />

mais une institution qui était le patrimoine commun du genre hu-<br />

main. La Sainte Hiérarchie byzantine, comme le Sacré Collège des<br />

car<strong>di</strong>n<strong>au</strong>x romains, se recrutait des notabilités du monde entier. De

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