28.06.2013 Views

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

324 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

m.<br />

La Bulgarie se trouvait enfermée entre TEmpire byzantin et le<br />

plus civilisé des Etats slaves, la Moravie. Elle subissait, tour à<br />

tour, l'influence slave et l'influence <strong>grec</strong>que. En nmême temps que le<br />

slave devenait la langue nationale , le <strong>grec</strong> tendait à devenir la<br />

langue de la cour :<br />

Siméon<br />

se faisait acclamer en <strong>grec</strong> (1) par ses<br />

soldats et ses officiers. Le christianisme fut introduit pour la pre-<br />

mière fois en Bulgarie , par des missionnaires <strong>grec</strong>s , mais sa plus<br />

grande effloraison eut lien après l'arrivée des missionnaires slaves,<br />

les <strong>di</strong>sciples de Méthode chassés de Moravie (2).<br />

C'est surtout dans les mo<strong>di</strong>fications du système politique , dans<br />

la transformation de la roy<strong>au</strong>té bulgare que l'influence de Byzance<br />

fut remarquable.<br />

Pour les Khagans bulgares comme pour les <strong>au</strong>tres rois qui se<br />

partagèrent les dépouilles de l'Empire, comme pour Evaric, Dagobert,<br />

Théodoric, il eût été doux, si l'aristocratie nationale n'eût sans cesse<br />

réagi, de transformer un chef barbare, <strong>au</strong> pouvoir précaire, obligé<br />

de gouverner avec le concours d'une assemblée_, et de compter<br />

sur les forces militaires de ses leudes, en un souverain absolu<br />

appuyé sur des légions permanentes, sur une armée de légistes et<br />

d'agents fisc<strong>au</strong>x. On prit du moins de ce parfait modèle tout ce qui<br />

fut possible.<br />

La première fois que cette tentation de pouvoir absolu et de faste<br />

byzantin s'offrit <strong>au</strong>x chefs des pasteurs ouraUens, c'est lorsque<br />

Justinien II Rhinotmète, fil alliance avec le roi Terbel, et, replacé<br />

par lui sur le trône, lui ren<strong>di</strong>t tous les honneurs de la roy<strong>au</strong>té. Il le<br />

nomma César, lui plaça une couronne sur la tète, le revêtit du<br />

mante<strong>au</strong> de pourpre broché d'or, ordonna <strong>au</strong>x citoyens de Byzance<br />

de se prosterner devant ce barbare comme devant l'Empereur luimême.<br />

C'était pour. mieux le duper qu'il cherchait ainsi à l'éblouir,<br />

et pour se <strong>di</strong>spenser de lui céder les territoires qu'il lui avait promis.<br />

Quoiqu'il en soit , ce fantôme brillant de Terbel semble avoir hanté<br />

comme une vision obstinée l'imagination de ses successeurs. Dans<br />

leurs grossières bourgades de Mésie, ils s'étu<strong>di</strong>aient à jouer <strong>au</strong><br />

Basileus. Certainement ce n'est pas une coutume en vigueur chez<br />

(1) Tn TÔiv Puujxiwv (pwv^. — Conl. sur Léc, c. lîJ, p. 407. — Goorg., c. 17, p. 'JOO<br />

l.. (2} Léger, Curillc et M('th()

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!