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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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Tli.VV.VrX SCI KNTIFIQ L'ES. 81<br />

cas, les meilleurs génér<strong>au</strong>x de TEuipire, — pour « lafeligion », <strong>au</strong><br />

moment, où il ven;iit de rendre ù l'Image d'Edesse un hommage<br />

éclatant, — pour « l'agriculture i» <strong>au</strong> moment où il commandait la<br />

rédaction des Géoponiques ;<br />

ces victoires, enfin, ces succès à l'exté-<br />

rieur, qui, malgré la brutalité de certaines des flatteries de l'<strong>au</strong>teur,<br />

furent en somme assez importants sous <strong>Constantin</strong> VII pour mériter<br />

d'être loués plus délicatement : tout in<strong>di</strong>que que c'est bien <strong>au</strong> fils de<br />

Léon VI que les Geoponica furent dé<strong>di</strong>ées ;<br />

i° Un des passages de ce <strong>di</strong>scours nous fait toucher <strong>au</strong> doigt une<br />

des vanités de <strong>Constantin</strong>, une des faiblesses littéraires que l'adula-<br />

tion avait développées en lui et qu'elle devait forcément continuer à<br />

caresser. Il s^imaginait volontiers être le propre <strong>au</strong>teur des ouvrages<br />

composés sous ses <strong>au</strong>spices. Aussi F<strong>au</strong>teur des Géoponiques ne<br />

manque-t-il pas delui <strong>di</strong>re : « Tant de belles choses que parla gran-<br />

deur de ton génie et la profondeur de ton intelligence tu as rassem-<br />

blées en un seul volume, » etc.: à peu. près comme le Continuateur de<br />

Théopliane lui fait honneur de ses quatre biographies (Léon V,<br />

Michel II, Théophile, Michel III), et déclare n'avoir fait que lui prêter<br />

sa main et écrire sous sa <strong>di</strong>ctée (1).<br />

Quant à l'<strong>au</strong>teur de ce livre, on a cru d'abord que c'était Anato-<br />

lios Berylios ; mais il vivait avant Photius qui le mentionne dans ses<br />

écrits. Erasme aproposé Cassianus Bassus ;<br />

mais<br />

il est cité lui-même<br />

dans les Géoponiques. Fabricius est d'avis qu'il f<strong>au</strong>t se résigner à<br />

laisser l'<strong>au</strong>teur dans les ténèbres de l'anonyme ('2) : c'est la juste<br />

punition du manque absolu d'originalité et de personnalité dans<br />

son livre.<br />

Pour d'<strong>au</strong>tres ouvrages, <strong>au</strong> contraire, rien n'in<strong>di</strong>que avec certitude<br />

que c'est <strong>au</strong> temps de <strong>Constantin</strong> VII qu'ils ont été composés : tel<br />

est, par exemple, le célèbre recueil, en deux livres, des Hippiatriques.<br />

En tète de ce livre, pas de dé<strong>di</strong>cace :<br />

il débute par un morce<strong>au</strong> d'Ap-<br />

syrtus sur la fièvre des chev<strong>au</strong>x. Ses é<strong>di</strong>teurs du xvi" <strong>siècle</strong> se sont<br />

fort peu occupés du fils de Léon VI. Simon Grynaeus, qui l'a enrichi<br />

d'une préface, ne fait d'<strong>au</strong>tre panégyrique que celui du cheval :<br />

i Ju-<br />

mentum optimum, singulari beneficentià Dei, fragilitati nostrœ sub-<br />

si<strong>di</strong>o missum. » Du Porphyrogénète, pas un mot.<br />

C'est uniquement sur le mode de composition de cet ouvrage,<br />

mode caractéristique des compilations constantiniennes, qu'on s'est<br />

(I) Cont., dans le Pioœmium.<br />

(-2) Fabricius-Harles, t. VIII, p. 16-20 (t. VI, oOI-oOi).

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