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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LKS I5ULGARES. 331<br />

lalas, par Tévèque <strong>Constantin</strong>, ]es Discours du grand Alhanase contre<br />

les Ariens ; il se faisait dé<strong>di</strong>er par le même écrivain son Explication<br />

des Evangiles, son Table<strong>au</strong> de la création {V Ilcxaméron) où 1 on<br />

trouve des extraits d'Aristote <strong>au</strong>ssi bien que de S. Jean Chrysostome.<br />

Comme un <strong>au</strong>tre Porphyrogénète, il faisait faire des compilations :<br />

témoin cette vaste encyclopé<strong>di</strong>e patrologique retrouvée dans un<br />

manuscrit de 1073, et dans la préface de laquelle on le compare à<br />

Ptolémée. Lui-même aspirait à la gloire d'<strong>au</strong>teur, écrivait de sa<br />

propre main le Livre Doré, choix de morce<strong>au</strong>x de Jean Chrysos-<br />

tome (1). L'éloquent évéque de <strong>Constantin</strong>ople était, comme on le<br />

voit, son <strong>au</strong>teur favori : cette passion commune <strong>au</strong> Porphyrogénète<br />

et à son terrible rival, est dailleurs le seul point de ressemblance<br />

qu'on puisse trouver entre ces deux hommes remarquables. En un<br />

mot, Siméon fut le Charlemagne de la Bulgarie, plus lettré encore<br />

que notre Charlemagne, et bien plus heureux, car il fonda une litté-<br />

rature nationale. Mais ce Tsar bibliophile, « cette <strong>di</strong>ligente abeille<br />

qui empruntait le suc de toutes les fleurs pour le répandre sur ses<br />

boyars, » avait parfois des accès de barbarie effroyables : on se rappelait<br />

alors le vieux Krum et ses orgies dans le crâne doré de TEmpe-<br />

reur Nicéphore. Dans sa première guerre contre les Byzantins, il fit<br />

couper le nez à tous ses prisonniers (2) ; à la prise d'Andrinople, il<br />

fit torturer le gouverneur <strong>grec</strong> qui avait osé lui résister, et le fit<br />

ensuite périr d'un affreux supplice (3). Plus d'une fois, il ordonna<br />

de saisir et de jeter en prison les ambassadeurs romains (4). Les<br />

mœurs ne s'adoucirent guère sous ses successeurs : à en juger par<br />

les vengeances exercées par Pierre I" sur ses ennemis politiques (5)."<br />

Le Tsar Samuel fut l'assassin de son père et de ses frères (6). Toutes<br />

les horreurs de Thistoire mérovingienne se reproduisent dans les<br />

palais de Preslav et de l'Ochride.<br />

mal -,<br />

IV.<br />

Il y avait des nations qui avaient fait <strong>au</strong>x Byzantins du bien et du<br />

mais<br />

la Bulgarie avait été pour eux une ennemie implacable.<br />

(1) L. Léger, La littérature bnlgare <strong>au</strong> temps de Syméon (Extrait d'un cours professé<br />

à la salle Gerson) : Revue des Cours, lS68-18tt9.<br />

(2) Cont. sur Léon VI, c. 9, p. 338.<br />

(3) Cont. sur Léc. c. 13, p. 404-405.<br />

(4) Cont. sur Léon VI, c 9., p. 338-359.<br />

(3) Cont. sur Léc, c. 23, p. 419.<br />

(6) Le document de Pincius (voir ci-dessus p. 322, note 1). — Cédrén. II, 433.

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