L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

23-2 CONSTANTIN PORPHYROGENETE.
en Angleterre les Français. Ce qui prouve pourtant que les SlaVes
étaient proportionnellement plus nombreux que ces différents peu-
ples, c'est la persistance des dénominations qu'ils imposèrent aux
localités.
Nous ne pouvons nous occuper ici que des cantons de l'Empire
où la race grecque se maintint en masse de population, sans se
laisser asservir, fût-ce momentanément, par les envahisseurs.
C'est d'abord tout le littoral du thème de Thrace avec la Cherso-
nèse de Thrace, depuis les villes commerçantes du golfe deBourgas,
Anchiale, Develt, Mesembria, qui avaient conservé leur population
hellénique malgré leur cession au royaume bulgare, jusqu'à la hauteur
de Thasos et de Philippi : car les Grecs ne se laissaient pas, môme
à travers les révolutions politiques, déposséder de la mer et du com-
merce. Depuis tant de siècles, les descendants des colons de Milet, de
Mégare, de Clazomène (1), se sont maintenus sur cette côte :
lonies ont survécu aux métropoles.
les co-
Dans la partie continentale, comprise entre les rivages de la mer
Noire et ceux de la mer Egée, la race grecque se maintint non-
seulement derrière le mur d'x\nastase, mais derrière la ligne de
l'Hèbre inférieur que défendaient les deux places de Trajanopolis (2)
et d'Andrinople. Au reste, tout ce triangle était hérissé déplaces
fortes : Tsurulos, célèbre par le siège de 592, Drizipère qui vit fuir
Baïan (3), etc.
Entre l'Hèbre et la Mesta, nous avons vu que les établissements
slaves ne s'étaient guère étendus que sur le nord de la Thrace : la
population grecque, bien clair-semée, mélangée môme d'éléments
asiatiques, s'était massée dans la partie méridionale, dans le voi-
sinage de la mer.
Entre la Mesta et la Strymon, tout le pays, la mer elle-même avec
le littoral du golfe de Khentina, appartiennent généralement aux
Slaves. Nous n'y trouverons aucune grande masse de population
gréco -macédonienne.
Le thème de Thessalonique, avec la puissante forteresse du môme
nom, avec sa presqu'île de Chalcidique dont l'isthme était fermé
par un rempart, avec la sainte montagne de l'Athos, est le point prin-
(1) Slrab , 1. vil. c. 6 : Mesembria (Misiwri), colonie de Mégare; Anchiale, colonie
d'origine iiiiiésienne, etc.
(2) Ain. Thierry, Allila, 11, p. 215 et 26.
(3) I'/Sâ-jo-j /i/cyovoi £v 'l>«ixv(;7ro),:t. _ Menol. Basil, ad 13 mail. — Tafei, De
Provincii», p. XVII.