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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES ARABES d'ORIENT 417<br />

Sous la minorité de <strong>Constantin</strong>, les succès continuent à se parta-<br />

ger. La flotte ar.ii)e veut suivre Tavanlage remporté à Lemnos, et<br />

Damien, Tun des amir<strong>au</strong>x victorieux, débarque dans Pile de Strobi-<br />

los : il meurt, et l'expé<strong>di</strong>tion se rembarque (1). Les valis de Tarse,<br />

Beschr Alcliahim, en 915, Abul-Kasim, en 91G, font de cette puis-<br />

sante place frontière, qui avait résisté <strong>au</strong>x armes de Basile, le point<br />

de départ des incursions arabes en Cilicie et en Cappadoce. De<br />

leur côté, les Grecs s'unissent dans le Nord <strong>au</strong>x Arméniens, ravagent<br />

les territoires si souvent ravagés de Germanikia ou Marasch, Samo-<br />

sate, Issu Manssur, détruisent en 915 une armée sortie de Tarse et en-<br />

lèvent 50,000 prisonniers (2).<br />

Mais les Arabes, comme les Grecs, avaient chez eux de terribles<br />

embarras :<br />

chez<br />

les premiers, guerre civile entre Munis, maitre de<br />

Badgad et de la personne du Khalife, et la maison hamadanide ; en<br />

Grèce, intrigues dans le palais, les Bulgares <strong>au</strong>x portes de la capitale.<br />

De là une tentative de rapprochement ;<br />

les Grecs avaient fait plus de<br />

prisonniers que les Arabes; l'Impératrice Zoé envoya deux ambas-<br />

sadeurs , Jean Rhadenos et Michel Toxaras , pour négocier un<br />

échange (917j.<br />

Les récits des historiens arabes sur la réception de ces ambassa-<br />

deurs à la cour de Bagdad, sont la contre-partie des récits que nous<br />

font les Cérémonies des réceptions d'ambassadeurs arabes à Bjzance :<br />

c'est la revanche de l'amour-propre musulman. Au reste, des deux<br />

parts, même cérémonial, même déploiement de pompeux appareil,<br />

même effort pour éblouir ou terrifier l'étranger par de puériles arti-<br />

fices ; à Bagdad comme à Byzance, on a l'arbre d'or sur lequel<br />

chantent et voltigent les oise<strong>au</strong>x d'or, les lions mécaniques <strong>di</strong>ts de<br />

Salomon, qui, à un signal donné, se dressent <strong>au</strong>xcôtésdu trône du<br />

Khalife et font entendre des rugissements (3), l'admiration et l'effroi<br />

des barbares, parfois même des Grecs et des Arabes civilisés. Des<br />

deux côtés, même ostentation, même hâblerie, même mensonge; les<br />

historiens arabes prétendent qu'on donna <strong>au</strong>x ambassadeurs byzan-<br />

tins le spectacle d'une revue de 150,000 hommes (4); on n'eût pu<br />

réunir une pareille armée dans tout l'Empire arabe. Quoiqu'il en<br />

soit, le Khahfe Moctader paya 1200 mille <strong>di</strong>nars pour la rançon de<br />

(1) Conl. sur C. VII, c. 9, p. 388. — Sym,, c. 9, p. 723. — Gcorg., c. 13, p. 880.<br />

— CédréD., II, 28i.<br />

(2) Weil, t. II, p. 632-634 (Ibn Atliir, Ibii Khaldoun. — Ms. de Gotha B).<br />

(3) Lalipranii, Antapodosis, 1. VI. — Cérém., 11^ lli,<br />

(4) Ou même 160,000 : Aboulféda.<br />

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