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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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388 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

tactique les mettaient à part de toutes les <strong>au</strong>lres nations scythiques.<br />

Les Hongrois, les Petchenègues, les Khazars étaient avant tout des<br />

cavaliers : les Russes étaient les premiers fantassins de l'Europe<br />

barbare. Ils n'avaient point l'arc et la zagaie des peuples qui com-<br />

battent en fuyant; mais la forte lance, la hache d'armes, le glaive à<br />

deux tranchants, des guerriers de résistance, de ceux qui combattent<br />

de pied ferme.<br />

Ils avaient sur les rapides cavaliers turcs ou finnois, dans la pour-<br />

suite, sinon dans le combat, un certain désavantage. Pour vaincre<br />

les Bulgares de la Kama, il leur fallut soudoyer la cavalerie des<br />

Ouzes (1).<br />

En revanche, ils étonnaient les Arabes et tous les Méri<strong>di</strong>on<strong>au</strong>x par<br />

leur taille gigantesque :<br />

« ils étaient h<strong>au</strong>ts comme des palmiers {^). »<br />

Dans ces armées du Nord, on trouvait des géants à <strong>di</strong>scrétion pour<br />

les combats singuliers (3).<br />

Par leur bravoure, leur soh<strong>di</strong>té, leur mode d'armement, ils rappe-<br />

laient soit les Germains de Tacite, soit les Francs du x" <strong>siècle</strong> que les<br />

Grecs leur donnaient pour congénères (4), soit les preux de la féoda-<br />

lité occidentale. Ils étaient armés de pied en cap, portaient de lourds<br />

casques de fer et des cuirasses écaillées (5)<br />

; un immense bouclier<br />

les couvrait jusqu'<strong>au</strong>x pieds ; quand ils battaient en retraite, ils reje-<br />

taient ce pavois énorme sur leurs ép<strong>au</strong>les el devenaient invulnéra-<br />

bles (6).<br />

Le plus souvent, ils formaient ce cuneus impénétrable dont nous<br />

parle Tacite, et, serrés l'un contre l'<strong>au</strong>tre, ils présentaient une<br />

<strong>mura</strong>ille d'airain, hérissée de lances, resplen<strong>di</strong>ssant de l'éclat des<br />

boucliers d'airain (7). De là s'échappait une clameur soutenue, un<br />

mugissement semblable à celui de l'Océan, le fameux barrilus des<br />

Germains du i"' <strong>siècle</strong> (8).<br />

La fureur du combat finissait par les mettre hors d'eux-mêmes :<br />

(1) Nestor, a. 1/193, c. 4^0, <strong>di</strong>t des -Turcs : ce sont des Ouzes. — Neumann, Die Vœl-<br />

ker d. SUdl. Russlands , p. 107 108. — Sur le peu d'aptitude des Russes à combatlre à<br />

cheval, Léo Diac, VIII, 7, p. 138 ; VllI, 10, p. liO.<br />

(2) Ibn Foszian, dans Fraehn, Die Russen, p. 5.<br />

(3) Léo Diac, VI, H, 12 p. 108-109.<br />

(i) Les Russes sont pour les Grecs,<br />

iy- -/iwii t-Jiv

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