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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LES ARARES d'OCCIDENT. 400<br />

Léon le Sage (900). Syracuse trouve un littérateur pour déplorer<br />

sa ruine, Théodore îc Moine, comme Thessaloniquc quatre ans après<br />

trouva Jean Caméniatc. T<strong>au</strong>romenium était la dernière ville-<strong>grec</strong>que<br />

de Sicile; de Paveu même de <strong>Constantin</strong> (1),<br />

n'ont plus de riv<strong>au</strong>x <strong>au</strong> mi<strong>di</strong> du Phare.<br />

les Arabes de Sicile<br />

Je <strong>di</strong>s les Arabes de Sicile plutôt que les Arabes d'Afrique. Cette<br />

colonie fatimite est presque indépendante des Falimitesde Kaïroan.<br />

L'émir de Sicile n'est plus un fonctionnaire du Khalife :<br />

il est élu<br />

par la milice arabe ou berbère qui forme la garnison de Tile. On vit,<br />

en 912, sous le khalifat d'Almedhi, un émir de Sicile non content de<br />

cette émancipation de fait, aspirer à l'indépendance légale (2), secouer<br />

la suprématie spirituelle en même temps que la suzeraineté politique<br />

du Khalife d'Afrique et demander l'investiture à celui de Bagdad.<br />

Les Siciliens échouèrent en 917, en 943 ;<br />

ils réussirent en 960 (3).<br />

L'émirat de Sicile pour le Khalife de Kaïroan était donc une posses-<br />

sion presque <strong>au</strong>ssi précaire que le thème de Longobar<strong>di</strong>e ou le thème<br />

sicilien de Calabre pour l'Empereur byzantin. L'<strong>au</strong>tonomie eût été plus<br />

grande encore de part et d'<strong>au</strong>tre, si les princes italiens, vass<strong>au</strong>x ou<br />

sujets de l'Empire, et les émirs siciliens ne s'étaient pas fait une<br />

guerre acharnée. Pour parer <strong>au</strong>x coups qu'ils se portaient mutuelle-<br />

ment, il leur fallait chacun, de leur côté, recourir à leur métropole.<br />

La haine de race et de religion empêcha l'émancipation commune,<br />

perpétua, des deux côtés du Phare, la suprématie de Carthage(4) et<br />

de Byzance, et les deux Siciles continuèrent à se menacer des deux<br />

côtés du détroit.<br />

Dans la période la plus critique de la régence de Zoé, <strong>au</strong> moment<br />

où la guerre sévissait sur l'Euphrate et où les Bulgares s'emparaient<br />

d'Andrinople, les possessions byzantines d'Italie étaient attaquées du<br />

toutes parts.<br />

Sur le continent, une colonie sarrasine, fortement établie sur<br />

le Garigliano portait le ravage avec une égale impartialité sur les<br />

territoires byzantin, lombard et pontifical. En Sicile, Ibn Korhob,<br />

porté <strong>au</strong> pouvoir par l'insurrection des Berbères et des Arabes<br />

contre la dynastie fatimite, crut ne pouvoir donner une meilleure<br />

consécration à l'usurpation politique et à l'apostasie religieuse qu'en<br />

(1) Thèmes, I, 10, p. 59.<br />

(2) Amari, t. II, p. 40.<br />

(3) Araari, t. II, p. 147 el suiv.<br />

(4) LQiiprand, Antapod., donne toujours <strong>au</strong>x Arabes d'Afrique ei de Sicile le nom<br />

de • Pœni. »

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