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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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398 COiNSTANTlN PORPHYHOGÉNÈTE.<br />

tenant écrasés sous le joug des pasteurs de l'Asie. Il y avait eu là<br />

(les chrétientés qu'ils avaient broyées sous le sabot de leurs chev<strong>au</strong>x.<br />

En Khazarie, le missionnaire byzantin peut concevoir des espérances;<br />

en Palzinacie, il n'a que des ruines à déplorer.<br />

Les Khazars, grâce à leurs rapports avec les Khalifes de Bagdad<br />

et les Basileis byzantins, grâce à Tinfluence de la Bible, de l'Evangile,<br />

du Koran, étaient devenus une nation presque civilisée. Ils étaient<br />

entrés dans la famille des « peuples du livre. » Ils se préoccupaient<br />

des origines de leur nation, de leur filiation avec Japhet, avec Tho-<br />

gormah, avec Kazar, son septième fils. Ils cherchaient, par la Bulga-<br />

rie, la Hongrie, la Valachie, la Croatie, à se mettre en rapport avec<br />

leurs coreligionnaires de la Mé<strong>di</strong>terranée orientale. Ils conservaient<br />

dans leurs archives, les lettres qu'ils recevaient des princes étran-<br />

gers (1). Us se faisaient gloire d'être le boulevard de la civilisation<br />

contre la barbarie et de lutter contre les Russes pour les empêcher<br />

de dévaster les pays musulmans (^2). Dans leur capitale, il y avait des<br />

collèges où les jeunes musulmans apprenaient à lire le Koran. Le<br />

bruit des controverses théologiques de Byzance arrivait jusqu'<strong>au</strong>x<br />

Khazars, et, si nous en croyons une anecdote de SyméonMagister, ils<br />

<strong>au</strong>raient eu une opinion sur la théorie photienne des deux âmes (3).<br />

La sor<strong>di</strong>de et o<strong>di</strong>euse barbarie petchenégue faisait <strong>au</strong> contraire hor-<br />

reur à tout le monde. Les Arabes les traitent de bêtes féroces (4).<br />

L'Arménien Mathieu d"Edesse n'a que du dégoût pour ce « peuple<br />

avide de dévorer les cadavres, scélérats et immondes, bêtes cruelles<br />

et sanguinaires (5).<br />

» <strong>Constantin</strong> raconte pourtant à leur décharge<br />

qu'ils se faisaient, moyennant finance, les facteurs du commerce by-<br />

zantin et chersonésien en Zichie, Khazarie et Russie (G).<br />

Une des choses qui nous inspirent le plus d'intérêt pour les Kha-<br />

zars, c'est la grande préoccupation que leur donnaient leurs intérêts<br />

religieux. Plutôt que de ne pas avoir une religion, ils en avaient plu-<br />

sieurs. Ils acceptaient la révélation de toute main et demandaient à<br />

tous leurs voisins la vérité.<br />

(1) Lellre du roi Joseph, dans Vivien de S. Martin, p. ^b et Selig Cassel : • Was in<br />

unsern archivcn bewaiirt ist, • p. 198.<br />

(2) Lettre du roi Joseph. — Ibn Foszlan, dans d'Ohsson, p. 42. — Maçou<strong>di</strong>, 11, 19.<br />

(3) L. Léger, Cyrille et Méthode, p. 63. — Syra. sur Mich. 111, c. 35, p. 673.<br />

(4) Neumann, 127. — Abouiféda, <strong>au</strong> xvi» <strong>siècle</strong>, nous les montre, ainsi que les Koumans,<br />

adorant les astres, brûlant leurs morts et brûlant avec eux les étrangers qu'ils pou-<br />

vaient prendre. Rcin<strong>au</strong>d, Abouféda, il, I, p. 292. — Kdrisi, 11, p. 437.<br />

(y) Math. d'I'^dcsse, trad. Dul<strong>au</strong>rier, c. 85, p. 89.<br />

(0) De Adrn. Imp., c. 6, p. 72.

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