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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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522 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

Moiisch, les magnificences du Sacré Palais ; il n'est question dans<br />

Jean VI que de <strong>di</strong>adèmes, de vêtements brochés d'or, d'eunuques<br />

entourant les rois (1). Ils punissaient les rebelles comme le grand<br />

faisait crever les yeux <strong>au</strong> rebelle<br />

Empereur lui-même : Aschod<br />

Moïse, gouverneur de TOu<strong>di</strong>e, et <strong>au</strong>x princes révoltés duKartman (2).<br />

Ils avaient comme le Basileus leurs <strong>di</strong>gnités <strong>au</strong>liques.et <strong>Constantin</strong> VU<br />

nous parle d'un certain Zurbanelès, protospathaire du roi d'ibérie,<br />

envoyé en mission à Byzance (3).<br />

Aux yeux des Arméniens, c'était une grande chose que cet Empire<br />

qui, sans interruption, depuis tant de <strong>siècle</strong>s, dominait l'Asie anté-<br />

rieure. Les Arsacides, les Sassanides, les Khalifes, tous avaient passé<br />

ou passaient : lui seul restait. Des peuples sans nombre s'étaient<br />

montrés tour à tour sur la frontière septentrionale de l'Arménie ; et<br />

ces voisins éphémères avaient <strong>di</strong>sparu. Dans ce flux perpétuel des<br />

générations et des races humaines, dont l'instabilité à la longue<br />

fatiguait l'Arménie, un seul point restait fixe : l'Empire<br />

ajoutons, malgré Chalcédoine, le Saint Empire romain.<br />

romain;<br />

Les détracteurs les plus déterminés des Byzantins, parmi les<br />

Arméniens, ne peuvent échapper à l'ascendant de cette majesté et<br />

de cette sainteté de l'Empire. Ils en parlent avec des expressions<br />

que les Grecs eux-mêmes ne savent pas trouver.<br />

Mieux que les Byzantins, ils ont le sentiment de la légitimité<br />

impériale. Pour Mathieu d'Edesse, bien plus encore que pour Léon le<br />

Diacre, le meurtre de Nicéphore Phocas, de cet ascète impérial, sur<br />

le cadavre duquel on trouva un ciliée caché sous la chlamyde de pour-<br />

pre, fut un crime abominable : « Le sang de l'homme de Dieu rejail-<br />

lit sur la figure de ses meurtriers. Il fut enseveli à côté des saints<br />

rois, ses prédécesseurs (4).<br />

» L'usurpation du trône de Basile II et de<br />

<strong>Constantin</strong> VIII par ^eurs tuteurs, à Mathieu d'Edesse, comme à Luit-<br />

prand. parait demander une réparation. Il la trouve dans le récit<br />

lantasti(iue que voici : « Zimiscès rassembla tous les grands de l'Em-<br />

pire.... et ayant pris de ses propres mains la couronne qui était sur<br />

sa tête, il la plaça sur celle de Basile, le fit asseoir sur le trône et se<br />

prosterna la face contre terre devant lui.... Et après lui avoir rendu<br />

(1) Jean Calli., p. 181, i87, 191. — Il } a dans Jean VI, toule une théorie sur rmililé<br />

de la pompe royale el de la magnificence des vètemenls : grâce à elles, a on paraît plus<br />

qu'un mortel «,0. 13, p. Di.<br />

(-2) Jean Catii., c. 1.37, p. 30G, c. 1/tG, p. 318. — Voir ci-dessus page 512.<br />

(3) De J<strong>di</strong>n. Imp., c. 45, 202.<br />

(4) Matli, d'Edesse, c. 7, p. G.

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