L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

INFORMATIONS DE CONSTANTIN SUR l'aRMKNIE KT I E CAUCASE. 407
envoya un certain Théodoros chargé de riches présents (1). Jean
Courcouas ou Gourgen, Domestique des Schoke, son frère Théophile,
stratège de Chaldéc, les stratèges de Colonée, de Mésopotamie, ne
quittaient plus la frontière d'Arménie (2).
Les Byzantins ne se jetaient pas en aveugles dans les affaires de
l'Arménie. Ils tenaient à être bien renseignés et les interprètes jouent
un grand r(Me dans toutes ces relations : Constantin VII nous a con-
servé le nom des iyxryz-jry.l Théodore et Crinitès (3)
revêtu delà haute dignité de protospathaire.
Toutes ces négociations laissaient des traces sur le papier :
: ce dernier
la lon-
gue lettre du patriarche Jean YI à Constantin Vil pour implorer son
appui et la réponse du patriarche Nicolas (4), les contrats par les-
quels l'Empereur Léon VI transféra la propriété de plusieurs do-
maines aux princes de Dàron, la lettre que Tornikios ou Thornig
écrivit à ce sujet à Romain I-', celles que les princes de Vaspouracan,
d'Ibérie et d'Arménie écrivirent au même Empereur pour, se plaindre
qu'on donnât tout aux Daronites, la réponse de Romain Lécapène et
sa lettre à Grégoire pour l'informer de ces plaintes, les réponses
de celui-ci (5) ; les deux traités conclus d'abord par Romain V\
puis par Constantin VII avec les princes ibériens au sujet de Karin
ou Théodosiopolis (6), la lettre menaçante des princes ibériens au
sujet de l'occupation d'Adranutzès (7), toutes ces pièces et bien
d'autres encore auxquelles font allusion les récits de Constantin Vil,
en double ou en original, devaient exister dans les archives de
l'Empire. Constantin analyse et discute quelques-unes d'entre elles
pour l'instruction de son fils. Au reste, il serait bien éionnant que
l'Empire grec neùt pas ses archives quand llbérie à demi-barbare
avait les siennes. Nous voyons, en effet, le prince ibérien remettre
sous les yeux de Constantin Vil une copie des traités signés par
Romain Lécapène et par lui-même (8).
Ainsi, les diplomates byzantins en Arménie rédigeaient des traités;
les ambassadeurs envoyaient des relations sur les pays qu'ils visi-
taient ; les généraux à leur tour faisaient des rapports militaires ; ils
(1) Jean Calholicos, c. 108, p. 282.
(2) De Adm. Imp., c. 43, p. 199.
(3) Ibid , c. 43, p. 184, 188. — Voir ci-dessus page 304.
(4) Jean Cath., c. 100 et suiv., p. 26o et suiv.
(b) De Adm. Imp., c. 43, p. 186-188.
(6) Ibid., c. 43, p. 202.
(7) Ibid., c. 46, p. 212.
(8) Ibid., c. 43, p. 202.
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