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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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maladroite :<br />

LA VIE DE BASILE. 153<br />

à force d'exagération, il tombe dans l'absurde. Suivant<br />

lui, la vie de TEmpereur était également menacée ; on l'<strong>au</strong>rait tué<br />

sans le dévouement du drongaire <strong>Constantin</strong>, qui, par ses cris<br />

et à la force des poignets, xùzxï; -x'/.x'j.xiz, le dégagea des étreintes<br />

homicides (1). S'il y a eu tentative d'assassinat contre Michel III,<br />

qu'il nous montre donc le châtiment des assassins ! Comment ?<br />

Michel III <strong>au</strong>rait échappé à grande peine <strong>au</strong> poignard, et il n'y a pas<br />

eu d'enquête, pas de condamnation, pas d'yeux crevés ni de poings<br />

coupés ! C'est plus invraisemblable encore à Byzance que partout<br />

ailleurs. x\utre exagération qui tourne contre l'<strong>au</strong>teur : il a eu si peur<br />

de mêler Basile à l'affaire qu'il ne le fait même pas accourir <strong>au</strong><br />

secours de son maitre :<br />

il laisse à un <strong>au</strong>tre le soin de s<strong>au</strong>ver Michel.<br />

Quil explique alors en récompense de quelle action Basile fut, <strong>au</strong>ssi-<br />

tôt après le meurtre, nommé César à la place de Bardas et adopté par<br />

Michel III :<br />

Il est presque certain que Génésius et <strong>Constantin</strong> mentent égale-<br />

ment. Mais il f<strong>au</strong>t avouer que l'écrivain couronné est plus habile<br />

dans son apologie que l'écrivain soudoyé.<br />

Le récit de <strong>Constantin</strong> VII, scrupuleusement reproduit par l'anonyme<br />

dans sa vie de Michel III, n'a eu <strong>au</strong>cun succès dans la littérature<br />

historique de Byzance. Il n'y a que le copiste Cédrénus (2j qui,<br />

sans s'arrêter à cette énormité, continue à transcrire <strong>Constantin</strong>.<br />

Pour Zonaras (3) et pour la plupart des historiens, Basile est<br />

toujours celui qui a eu, le premier, l'idée du meurtre et qui a porté<br />

le premier coup. Mais le texte même de <strong>Constantin</strong> accuse Basile : la<br />

vérité vainement comprimée se fait jour : n'a-t-il pas montré Bardas pres-<br />

sentant en Basile son meurtrier et l'exterminateur de sa famille (4) ?<br />

N'ajoute-t-il pas, immé<strong>di</strong>atement après le récit du meurtre :<br />

« L'ar-<br />

mée revint à Constanlinople et <strong>au</strong>ssitôt après, rjSéoj--, Basile fut adopté<br />

par l'Empereur (5). » N'est-ce point s'exposer à l'application de la ma-<br />

xime : is fecit cui prodest ?<br />

Il n'était pas m<strong>au</strong>vais, à Byzance, que le trône fût accessible à des<br />

parvenus: après la race Phrygienne devenue imbécile avec Michel III,<br />

ime race nouvelle était portée <strong>au</strong> trône et, de sa jeunesse, rajeunissait<br />

1 Empire. Le mal est que les meilleurs ne parvenaient pas sans souil-<br />

(11 Gênés., i. IV, p. 106.<br />

(2) Cédrénus, H, p. 180 et 198.<br />

(3) Zonaras, XVI, 7.<br />

(i) Vie de Basile, c. U, p. 232.<br />

(3) Ibid., c 17, p, 238.

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