L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

180 CONSTANTIN PORPIIYROGENÈTE.
ques, (le l'Arméniaque et des Thracésiens, dont les stratèges tou-
chent chacun 40 iilrœ. C'est bien le chiffre qui nous est donné par
Ibn Khordadbeh :
« la paye des officiers est au maximum de 40 ritles
d'or (t) » (41,770 francs suivant le calcul de Bureau de la Malle
et Letronne).
A la deuxième , ceux de TOpsikion et des Buccllaires : 30
de traitement (31,3'27 francs).
iilrœ
A la troisième, ceux de Cappadoce, Charsian, Paplilagonie, Thrace,
Macédoine, Colonèe, Chaldée :
50
Iilrœ (20,884 francs). Le stratège
de cette dernière province n'a môme que 10 Uirœ de fixe et un éven-
tuel de 10 autres iilrœ sur les revenus de sa province.
Ainsi 40, 30 et 50 Iilrœ, environ 45,000, 31,000 et 51,000 francs
de notre monnaie , voilà quels étaient au temps de Léon VI les trai-
tements des stratèges de première, deuxième et troisième classe,
traitements qui se rapprochent sensiblement des traitements respec-
tifs de nos trois classes de préfectures françaises.
A la quatrième classe, appartiennent les thèmes des Cibyrrhéotes,
de Samos, de la mer Egée :
10
Iilrœ (rO,445 francs).
A la cinquième, les provinces suivantes, devenues de vrais thèmes
à l'époque de Constantin VII, mais simples climrœ^ à l'époque
dont il est ici question ; elles ne rapportent que cinq Iilrœ (5,551 fr.)
à leurs commandants :
telles sont Sébastée, Lycandos, .Séleucie.
Le texte ajoute Léontocomés.
A une classe particulière, qui n'est peut-être pas la dernière,
mais dont on ne peut comparer, faute d'éléments, l'importance
économique à celle des précédentes, appartiendraient les provinces
d'Europe et la Mésopotamie, dont les stratèges sont obligés de se
payer sur les revenus de leurs provinces.
Cette classification des thèmes, au point de vue du traitement des
stratèges, a dû se conserver sous l'auteur ÙQi Thèmes, sauf une mo-
dification : les provinces de la cinquième catégorie ayant été éri-
gées en thèmes, ont dû valoir à leurs stratèges une augmentation
de traitement.
En outre, comme dans ce texte de l'époque de Léon VI, réédité
par Constantin, on dit, en parlant des stratèges d'Europe, qu'ils ne
recc'vaicnl pas de. Irailemcnl à celle époque, o-jx. îcoys-jovro, il est
possible que la situation de ces fonctionnaires ait été améliorée
depuis le règne de Léon VI.
[\) Journal asiatique^ t. V, p. 481, mai-juin 18GÎJ.