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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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154 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

D'<strong>au</strong>tres pensent que ces extraits ont été utiles. Tous les <strong>au</strong>teurs<br />

compilés n'ont pas été nécessairement perclus, et, sans les compilateurs,<br />

nous n'<strong>au</strong>rions peut-être ni les œuvres complètes, ni les extraits (1).<br />

Quoiqu'il en soit, il y a une infinité de textes anciens qui ne sont<br />

arrivés à nous que par les compilations <strong>Constantin</strong>iennes. Le nombre<br />

et la valeur de ces fragments antiques sont également considérables.<br />

Prenons quelques exemples.<br />

1" L'ouvrage de Polybe se composait de quarante livres. Cinq seule-<br />

ment nous sont parvenus en entier. Les fragments des trente-cinq<br />

<strong>au</strong>tres livres sont assez nombreux, et pour la plupart d'une certaine<br />

étendue: ils forment plus de la moitié de ce qui nous est parvenu de<br />

Polybe (2). Ce qu'ils renferment est en outre plus précieux que<br />

ce qui se trouve dans les cinq premiers livres : la partie la plus<br />

contemporaine de son histoire, celle où Polybe, en témoin oculaire<br />

et parfois actif des événements, nous racontait la chute de la Grèce,<br />

de Carthage el des monarchies orientales, est précisément celle qui<br />

a été mutilée.<br />

Or, à qui devons-nous la conservation de cette partie si étendue,<br />

si précieuse de Polybe ? Dans quels manuscrits ces -fragments<br />

nous sont-ils parvenus ? Dans ceux des CoUcclanea.<br />

Pour les douze livres qui viennent à la suite des cinq livres inté-<br />

gralement conservés, on trouve que les compilations <strong>Constantin</strong>ien-<br />

nes ont fourni non la totalité, mais seulement la plus grande partie<br />

des fragments conservés :<br />

les fragments tirés des Ambassades, de la<br />

Vertu, des Senlcnces, alternent avec ceux qui ont été fournis par<br />

Denys d'Halicarnasse, Athénée , Plutarque, Stéphane de Byzance,<br />

Héron, Suidas, et <strong>au</strong>tres faiseurs d'extraits plus anciens. Ce sont no-<br />

tamment les Ambassades qui nous ont conservé les importants frag-<br />

ments sur la défection d'IJiéronyme (livre Vil), sur l'ambassade<br />

d'Attale et des Rho<strong>di</strong>ens <strong>au</strong>x Athéniens (livre XVII); c'est La Vertu et<br />

le Vice qui nous a conserve les curieux jugements de Polybe sur<br />

Hiéron, Hiéronyme, Gélon (livre VII), sur le roi Philippe, sur le<br />

grand Annibal, sur Philopémen, sur Nabis, sur les législateurs éto-<br />

liens (livres IX, X, XIII, XVll) ; les morce<strong>au</strong>x de critique littéraire<br />

surTimée, Éphorc, Callisthènes, Zenon, Antisthènes (livres XII, XV).<br />

A partir du livre XVIU, on peut <strong>di</strong>re (|ue cette partie si impor-<br />

(1) Mai, Vet. Script., t. Il, préface.<br />

(2) Dans l'é<strong>di</strong>tion Didot, 334 pages pour les ciii(| premiers livres, 512 pour les frag-<br />

ments. Ceux-ci forment donc les huit treizièmes de tout ce qui nous est parvenu.

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