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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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LA VIE DE BASILE. ICo<br />

les légions , amélioré le sort des soldats , plus généreux envers eux<br />

qu'<strong>au</strong>cun de ses prédécesseurs. Surtout on n'oublie pas de faire res-<br />

sortir le côté populaire, l'Empereur soldat <strong>au</strong>tant que réformateur<br />

et général , le guerrier populaire à la taille colossale , qu'on voyait<br />

marcher à la tète des siens, les traiter en camarades, partager leurs<br />

labeurs, porter sans fléchir, « le farde<strong>au</strong> de trois hommes. " Toujours,<br />

en dépit de Syméon et de Georges, il les a menés à la victoire.<br />

Car le panégyriste n'avoue jamais une défaite ; s'il est obligé de<br />

reconnaître que Basile a trouvé telle ou telle place trop bien fortifiée<br />

ou trop bien défendue, qu'il n'a pu prendre ni Téphrique (1), ni<br />

Malatia (2), ni Adapa (3),<br />

il se hâte de tout mettre sur le compte des<br />

frimas, de l'hiver, du Destin. Il fait remarquer avec quelle habileté<br />

la retraite a été conduite :<br />

que places fortes on a prises en passant 1<br />

emmenés !<br />

on<br />

n'a pas perdu un homme 1<br />

que<br />

de<br />

de prisonniers on a<br />

à tel point qu'on a été obligé d'en égorger une partie, ce<br />

que l'historien appelle, par un horrible euphémisme, « alléger par<br />

le glaive le farde<strong>au</strong> de l'armée ; » quelle terreur enfin le nom de ÎBa-<br />

sile a semée dans le pays (4) !<br />

4° Au monde des artistes, des sculpteurs, peintres en mosaïques,<br />

architectes, à cette foule de lettrés et d'amis des arts, dont s'enor-<br />

gueillissait Byzance,onénumère les cent cinquante églises que Basile<br />

a fait bâtir ou rest<strong>au</strong>rer ; on conte les merveilles du Cénourgion, les<br />

splendeurs de la Nouvelle-Eglise. Pour que la gloire du nouve<strong>au</strong><br />

Justinien, qui a surpassé le premier par ses lois et ses bâtiments,<br />

soit connue de toutes les classes du public, pour que personne ne<br />

puisse refuser <strong>au</strong> grand homme les éloges quil mérite, pour que<br />

«t ceux mêmes qui n'ont pas le droit d'entrer dans le Palais ne soient<br />

pas dans une ignorance absolue de ces merveilles, » l'écrivain entre<br />

dans les détails les plus minutieux sur les pierreries et l'orfèvrerie des<br />

églises, les table<strong>au</strong>x en mosaïque , les marquetteries de marbre, les<br />

colonnes de porphyre et de marbre de Paros, etc. (5).<br />

Rien ne manquerait à la gloire de Basile si des historiens, dont<br />

il n'était pas l'aïeul, ne se fussent avisés de l'accuser de ces plagiais<br />

<strong>au</strong>xquels se laissèrent aller tant de monarques constructeurs :<br />

Justinien,<br />

Théodoric, Charlemagne, etc. « L'Empereur fit briser be<strong>au</strong>coup d'ob-<br />

(4) Fie de Basile, c. 37, p. 267.<br />

(2) ILid., c. 40, p. 270.<br />

(3) Ibid., c. 48, p. 281 et suiv.<br />

(4) Ibid., ibid.<br />

(Î5) Ibid., c. 31, p. 239 ; c. 78-94, p. 321-341.

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