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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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306 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

Le cérémonial prescrivait à l'Empereur d'inviter à certains jours<br />

les ambassadeurs étrangers à de grands festins : pour<br />

les honorer da-<br />

vantage, il leur envoyait, avec des paroles d'amitié, une part des<br />

mets qu'on servait devant lui. Par un raffinement de courtoisie,<br />

il était recommandé <strong>au</strong> Basileus de choisir, pour ces sortes de poli-<br />

tesses, non-seulement les jours de fêtes en usage chez les Grecs, mais<br />

<strong>au</strong>ssi les jours de fêtes particuliers à chaque nation (1),<br />

Mais où brille encore plus la sagesse des Byzantins, c'est dans<br />

l'envoi de leurs propres ambassadeurs <strong>au</strong>x nations étrangères. On<br />

leur recommande, chez les étrangers, de se montrer courtois, géné-<br />

reux, <strong>au</strong>tant que leurs moyens leur permettaient. Ces moyens de-<br />

vaient être d'ailleurs assez restreints : l'Empereur<br />

était p<strong>au</strong>vre, et<br />

très-souvent, pour couvrir les frais de l'ambassade, il chargeait<br />

l'ambassadeur de tissus ou d'<strong>au</strong>tres produits des manufactures impé-<br />

riales qui seraient vendus à meilleur compte en pays étranger (2).<br />

Ils devaient louer, jamais blâmer, ce que possédaient les étrangers,<br />

sans déprécier ce que possédaient les Byzantins (3). Probablement<br />

<strong>au</strong>ssi ils étaient chargés de tout regarder et de tout écouter, et les<br />

préc<strong>au</strong>tions que prenaient les Grecs contre la curiosité des ambas-<br />

sadeurs étrangers , nous laisse deviner la nature des instructions<br />

qu'ils donnaient <strong>au</strong>x leurs.<br />

Une fois que l'Empereur avait fait choix d'un envojé « hon-<br />

nête, pieux, incorruptible et <strong>di</strong>sposé, comme Régulus, à se sacrifier<br />

pour la patrie, » on devait, avant de l'expé<strong>di</strong>er, lui faire passer un<br />

examen. On l'interrogeait sur les princip<strong>au</strong>x points de sa mission ;<br />

on lui demandait comme il entendait se conduire dans telle ou telle<br />

circonstance donnée (4). C'est une des meilleures coutumes emprun-<br />

tées <strong>au</strong>x Byzantins par le sénat de Venise.<br />

Il nous reste un monument de la sagesse <strong>di</strong>plomatique des Véni-<br />

tiens : les Relal'nms de leurs ambassadeurs. Mais les ambassadeurs<br />

byzantins <strong>au</strong>ssi, nous ont transmis leurs relations (5)<br />

sont que les <strong>di</strong>sciples de ceux-ci.<br />

: et ceux-là ne<br />

L'honneur de Byzance, c'est d'avoir cherché plus souvent à réagir<br />

sur le monde barbare par la propagande et la <strong>di</strong>plomatie que par les<br />

armes. Mais ses moyens militaires étaient redoutables. Ses places<br />

(1) Luilpr., Leyaliu. — Cérém., !, 90, p. i09.<br />

(2) Cévém., \\, 44, p. C62.<br />

(3) ExcerpUi Lriiutioniim, p. 7.<br />

(4) lijid., il.id.<br />

(5)<br />

Exrerpl/t fj'ij<strong>di</strong>miu!)!, Uoiin 1829 — Voir ci-dessus paije 120.

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