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122 DEUXIÈME PARTIE<br />

(Douar Beni-Hassaïm) (î)<br />

Arrêté<br />

Le gouverneur général de l'Algérie,<br />

Vu l'art. i3o de la loi forestière du 21 février igo3 ;<br />

Vu les procès-verbaux,<br />

rapports et propositions du service<br />

des eaux et forêts et de l'autorité administrative locale relatifs<br />

à six incendies survenus le 26 septembre 1916 dans les forêts<br />

domaniales de l'Oued-Aghrioun et Darguina, les chefs des col<br />

lectivités indigènes intéressées préalablement entendus ;<br />

Considérant que le 'nombre élevé des mises à feu en des<br />

points très éloignés les uns des autres et leur simultanéité indi<br />

quent l'intention bien arrêtée de détruire par le feu les massifs<br />

forestiers ;<br />

Vu l'avis du préfet du département de Constantine, et sur<br />

la proposition du secrétaire général du gouvernement ;<br />

Le conseil de gouvernement entendu,<br />

Arrête :<br />

Article premier.<br />

— Une<br />

amende égale au quart du montant<br />

en principal de l'impôt arabe leur incombant au titre de l'exer<br />

cice 191 6 et sélevant à la somme de 349 fr. 85, est infligée,<br />

points très éloignés les uns des autres et leur simultanéité indiquent<br />

l'intention bien arrêtée de détruire par le feu les massifs forestiers »<br />

D'autre part, il inflige une amende collective au douar Béni Hassaïn.<br />

Mais il ne suffit pas d'une part d'affirmer qu'un crime a été commis,<br />

et d'autre part de condamner un homme,<br />

pour que cette condamna<br />

tion soit justifiée. : il faut établir que l'individu qu'on condamne est<br />

bien l'auteur ou au moins le complice du crime. C'est là de l'élémen<br />

taire logique, à laquelle on ne saurait se soustraire même en Algérie,<br />

même en matière d'amende collective, mêm.e en conseil de gouverne<br />

ment. Et pour que l'infliction de l'amende collective fût justifiée, il<br />

faudrait au moins que des présomptions existassent et fussent relevées<br />

de la culpabilité des gens, du douar.<br />

2° L'arrêté prononce la transformation facultative de l'amende .col<br />

lective en prestations. La chose, en elle-même, n'est peut-être pas mau<br />

vaise. Mais cette conversion n'est autorisée, à ma connaissance du<br />

m'Oins, ni par l'art. 130 de la loi forestière, ni par aucun autre texte.<br />

Bien au contraire, l'ai. 3 de l'art. 130 prescrit que le produit des<br />

amendes collectives soit versé au Trésor. Il faut bien d'ailleurs qu'il<br />

en soit ainsi pour qu'elles puissent être attribuées aux particuliers en<br />

réparation du préjudice que leur aurait causé l'incendie. Le conseil<br />

de gouvernement a donc péché par ignorance de la législation algé<br />

rienne. V. déjà mes observations sous arr. gouv. gén. 7 avril 1917, R. A.<br />

1917. 2. 113. Emde Larcher.<br />

(1) Du même jour, arrêté semblable contre les indigènes du douar<br />

;'Beni-Bou-Youssef (même commune).<br />

'

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