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LA COL H, —<br />

JURISPRUDENCE 3f<br />

(Min. de la guerre c. Erichsen, Rothe et Cle)<br />

Arrêt<br />

\u l'art. 2 de la loi du 3 juillet<br />

1917 ;<br />

Attendu que les réquisitions militaires prévues el organisées<br />

par ladite loi, en cas de mobilisation ou de guerre, mal des<br />

actes de puissance publique consistant dans la main-mise par<br />

l'Etat, indépendamment de tout consentement ou accord sur<br />

le prix et sans indemnité préalable, sur les choses nécessaires<br />

aux besoins de l'armée pour-<br />

—<br />

suppléer à l'insuffisance des<br />

moyens ordinaires ■d'approvisionnement ; que, dépendant de<br />

la volonté seule, de l'Etat agissant pour cause de nécessité<br />

publique,<br />

elles n'ont le caractère ni d'un achat commercial ou<br />

marché de fournitures, ni d'aucun contrat de droit commun ;<br />

— Attendu<br />

qu'aux termes de l'art. 9. de la loi précitée, et sous<br />

la seule réserve des exceptions limitativemcnl déterminées par<br />

l'art. i5, toutes les prestations fournies à l'armée donnent droit<br />

à des indemnités représentatives de leur valeur ; que, d'une<br />

part,<br />

celic valeur doit être appréciée à la date de la réquisition<br />

et que, d'autre part, l'indemnité corrélative doit être calculée<br />

en tenant compte uniquement de la perte que la dépossession<br />

de sa chose impose au prestataire et abstraction faite du gain<br />

qu'aurait pu lui procurer la hausse des prix faussés soit par la<br />

spéculation ou l'accaparement, soit par loules autres circons<br />

tances imputables à l'état de guerre et notamment par l'exer-<br />

judicieuse de M. O. M. ? Nous ne doutons pas, en tous cas, qu'elle en<br />

ait eu connaissance, comme elle a eu connaissance des notes de<br />

M. H. B. et Ch. Claro. Ce n'est qu'après mûre réflexion qu'elle s'est<br />

décidée et nous constatons que la. cour s'est nettement ralliée à la<br />

thèse de M. O. M. —<br />

Les<br />

réquisitions militaires sont des actes de<br />

puissance publique. Il appartient aux tribunaux judiciaires, et avec<br />

les pouvoirs les plus étendus, de déterminer et la valeur de la pres<br />

tation requise et l'indemnité qui en doit être la représenttaion. La<br />

cour indique que, dans le calcul de la valeur de l'objet et de l'indem<br />

nité, les tribunaux auront à faire- abstraction du gain qu'aurait pu<br />

procurer au prestataire la hausse des prix faussés soit par la spécu<br />

lation ou l'accaparement, soit notamment,<br />

de réquisition.<br />

— Nous<br />

par l'exercice du droit<br />

estimons que la partie de phrase<br />

« soit par<br />

toutes autres circonstances imputables à l'état de guerre » est de<br />

trop. En effet, la difficulté des transports maritimes, et terrestes,<br />

l'appel fait à la main-d'œuvre étrangère,<br />

de renchérissement des objets,<br />

par exemple, sont des causes<br />

causes non illégitimes', et toutefois<br />

imputables à l'état de guerre. Sous le bénéfice de cette observation,<br />

'nous adhérons pleinement à l'arrêt Tapporté au texte. ,<br />

La Cour n'a pas eu à statuer sur la question des intérêts. Mais,

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