03.07.2013 Views

1918 T.34.pdf

1918 T.34.pdf

1918 T.34.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

-<br />

42 DEUXIÈME PARTIE<br />

(Consorts Daoudi c. consorts Daoud)<br />

Arrêt<br />

LA COUR,<br />

— Attendu<br />

Fatma, Daoud Saadia, agissant comme héritières de leur père<br />

Daoud Ahmed ben Larbi, et le sieur Daoud Mohamed ben<br />

que les dames Daoud Zohra, Daoud<br />

Aïssa ben Ahmed ben Larbi, leur neveu,<br />

agissant comme héri<br />

tier de son père Daoud Aïssa ben Ahmed ben Larbi, ont assi<br />

gné les consorts Daoudi devant le tribunal civil d'Orléansville<br />

en délaissement de diverses parcelles de terre sises au douar<br />

Beni-Ghomeriane, commune des Braz, et en 2.000 francs de<br />

dommages-intérêts ;<br />

— Qu'ils ont expliqué que ces immeu<br />

bles leur, provenaient, par voie d'héritage, de leur père et<br />

grand-père, Ahmed ben Larbi, à qui ils avaient été attribués<br />

par acte administratif du<br />

ier<br />

octobre 1878 ;<br />

— Attendu<br />

que les<br />

consorts Daoudi ont répondu qu'ils détenaient lesdites terres<br />

en qualité d'héritiers de leur père, Tahar ben Daoudi, à qui<br />

elles avaient été vendues par acte du cadi de Duperré, en date<br />

du ik août 1884, enregistré et transcrit, par le sieur Daoud<br />

Aïssa ben Larbi, père du quatrième demandeur et frère des<br />

autres demandeurs, lequel avait eu en toute propriété les<br />

immeubles litigieux, à la suite d'un règlement de succession<br />

entre lui et ses cohéritiers ;<br />

— Attendu<br />

que le tribunal, par<br />

jugement du 10 mars igi4, a fait droit à la demande en délais<br />

sement et a condamné les consorts Daoudi aux dépens ;<br />

—<br />

Attendu qu'appel a été interjeté de cette décision ;<br />

— Que cet<br />

es'<br />

appel régulier en la forme ;<br />

Attendu que c'est à tort que les premiers juges ont déclaré<br />

nul l'acte d'acquisition invoqué par les consorts Daoudi, pour<br />

le motif que, les terres litigieuses étant d'origine française,<br />

il ne pouvait —<br />

transmettre la propriété de ces terres ; Attendu,<br />

en effet, que si cette théorie est exacte quand il s'agit d'un<br />

tiers étranger à l'acte critiqué et auquel le même acte est<br />

juste titre une notion beaucoup trop étroite, notamment en refusant<br />

de voir un juste titre dans les actes d'acquisition, d'ailleurs parfai<br />

tement réguliers, qui, contraires à un titre délivré en suite d'enquête,<br />

ont été « brisés » par l'expiration des six mois qui ont suivi la publi<br />

cation de la loi du 26 février 1897. V. mia note sous Req., décembre<br />

1912, Rev. Alg. 1916. 2. 205. —<br />

Avec la notion, beaucoup plus exacte, don<br />

née dans l'arrêt eidessus, les actes ainsi brisés valent au moins comime<br />

« juste titre\ puisque, par eux l'acquéreur était en droit de se croire<br />

légitime propriétaire de l'imimeuble. Il y a là un remède salutaire<br />

aux iniquités qu'entraîne trop facilement l'application littérale de la<br />

loi de 1897. EmU

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!