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clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

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s’expliquer c<strong>et</strong>te volte-face <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique burgon<strong>de</strong>, lâchant le Visigoth, qui est<br />

son allié naturel, pour entrer dans l’alliance du Franc qui l’a dépouillé ? L’attitu<strong>de</strong><br />

équivoque d’A<strong>la</strong>ric II, qui, après avoir accepté <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> prisonniers francs<br />

faits par Gon<strong>de</strong>baud, les avait renvoyés à Clovis, avait sans doute cruellement<br />

blessé le roi burgon<strong>de</strong>, en lui montrant le peu <strong>de</strong> fond qu’il <strong>de</strong>vait faire, le cas<br />

échéant, sur un allié aussi versatile. Il pouvait aussi avoir une raison plus directe<br />

encore d’en vouloir à A<strong>la</strong>ric. S’il est vrai que <strong>la</strong> ville d’Avignon où il s’était réfugié<br />

pendant sa guerre contre son frère Go<strong>de</strong>gisil lui eût été enlevée, peu d’années<br />

après, par les armes <strong><strong>de</strong>s</strong> Visigoths, alors ce n’est pas lui qui a changé d’attitu<strong>de</strong> :<br />

il a pris le seul moyen que <strong>la</strong> trahison <strong>de</strong> son allié lui rendit possible en se j<strong>et</strong>ant<br />

dans les bras <strong><strong>de</strong>s</strong> Francs1. D’autre part, il est permis <strong>de</strong> croire que les<br />

considérations <strong>de</strong> parenté n’auront pas été absolument sans influence, <strong>et</strong> que les<br />

instances <strong>de</strong> Clotil<strong>de</strong> n’auront pas été étrangères à l’heureux aboutissement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

négociations. Si c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière hypothèse est fondée, on conviendra que l’histoire<br />

a été bien ingrate envers <strong>la</strong> reine <strong><strong>de</strong>s</strong> Francs2.<br />

1 En eff<strong>et</strong>, l’évêque d’Avignon se trouve représenté en 506 au concile national du<br />

royaume visigoth, convoqué par saint Césaire d’Arles. (Malnory, Saint Césaire, p. 48.)<br />

Toutefois, c<strong>et</strong> auteur accor<strong>de</strong>, p. 70, note 1, que l’évêque d’Avignon n’était peut-être<br />

intéressé au concile d’Ag<strong>de</strong> que pour <strong>la</strong> partie <strong>de</strong> son diocèse située sur <strong>la</strong> rive gauche <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Durance.<br />

2 Cf. G. Kurth, Sainte Clotil<strong>de</strong>, 6e édition, Paris, 1900, pp. 73 <strong>et</strong> 78-80.

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