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clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

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l’Histoire <strong>de</strong> Clovis d’après Frédégaire (Revue <strong><strong>de</strong>s</strong> questions historiques, t. XLVII,<br />

1890).<br />

LIBER HISTORIÆ.<br />

(Éd. Dom Bouqu<strong>et</strong>, Recueil <strong><strong>de</strong>s</strong> historiens <strong>de</strong> Gaule <strong>et</strong> <strong>de</strong> France, t. III ; Krusch, M. G. H.,<br />

Scriptores Rerum Merovingicarum, t. II, Hanovre, 1888).<br />

C<strong>et</strong> ouvrage, connu jusque dans ces <strong>de</strong>rniers temps sous le titre <strong>de</strong> Gesta regum<br />

Francorum, que M. Krusch eût peut-être bien fait <strong>de</strong> lui <strong>la</strong>isser dans l’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

c<strong>la</strong>rté, est l’œuvre d’un moine <strong>de</strong> Saint-Denis qui paraît originaire du <strong>pays</strong> <strong>de</strong><br />

Laon ou <strong>de</strong> Soissons, <strong>et</strong> qui l’acheva en l’année 737. Un Austrasien, chaud<br />

partisan <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison carolingienne, l’a remanié quelques années plus tard, <strong>et</strong> l’a<br />

en partie abrégé, en partie complété. L’ouvrage est, comme l’Épitomé <strong>de</strong><br />

Frédégaire, un résumé <strong><strong>de</strong>s</strong> six premiers livres <strong>de</strong> Grégoire <strong>de</strong> Tours, continué par<br />

le récit <strong><strong>de</strong>s</strong> événements qui s’écoulèrent <strong>de</strong> 584 à 727. Le résumé, qui seul nous<br />

intéresse, n’est pas toujours exact, car l’auteur n’a pas toujours compris Grégoire<br />

; lui aussi est r<strong>et</strong>ourné puiser à <strong>la</strong> source popu<strong>la</strong>ire indiquée par l’évêque <strong>de</strong><br />

Tours, <strong>et</strong> a ajouté à sa narration divers ornements légendaires. Il a visé encore à<br />

augmenter <strong>la</strong> précision géographique d’un bon nombre <strong>de</strong> renseignements<br />

donnés par ce <strong>de</strong>rnier, <strong>et</strong> il les a complétés le plus souvent par conjecture.<br />

Comme Frédégaire, il n’ajoute rien à l’histoire réelle <strong>de</strong> Clovis ; mais il nous sert<br />

à constater une nouvelle phase <strong>de</strong> son histoire poétique. Voir sur l’auteur <strong>et</strong> sur<br />

son ouvrage Krusch, dans <strong>la</strong> préface <strong>de</strong> son édition, <strong>et</strong> mon mémoire intitulé :<br />

Étu<strong>de</strong> critique sur le Gesta regum Francorum (Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong> l’Académie royale <strong>de</strong><br />

Belgique, 3e série, t. XIII, 1889).<br />

Le Liber Historiæ Francorum, confondu <strong>de</strong> bonne heure avec <strong>la</strong> chronique <strong>de</strong><br />

Grégoire <strong>de</strong> Tours, est <strong>de</strong>venu, au moyen âge, <strong>et</strong> déjà chez Hincmar, <strong>la</strong> source<br />

<strong>de</strong> presque tous les auteurs qui se sont occupés <strong><strong>de</strong>s</strong> origines franques.<br />

Les écrivains que nous avons à citer encore ne peuvent plus être regardés<br />

comme <strong><strong>de</strong>s</strong> sources <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> Clovis ; tout au plus méritent-ils <strong>de</strong> nous<br />

intéresser en ce qu’ils nous montrent <strong>la</strong> manière dont c<strong>et</strong>te histoire a été conçue<br />

au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> temps, <strong>et</strong> les efforts consciencieux d’une érudition dépourvue <strong>de</strong><br />

critique pour arriver à <strong>la</strong> reconstituer au moyen <strong><strong>de</strong>s</strong> matériaux dont on disposait.<br />

Sous ce rapport, <strong>la</strong> tentative <strong>la</strong> plus remarquable est celle d’Aimoin, moine <strong>de</strong><br />

l’abbaye <strong>de</strong> Fleury-sur-Loire, qui vivait encore en l’an 1008, <strong>et</strong> duquel nous<br />

possédons plusieurs ouvrages, tels que les livres II <strong>et</strong> III (en partie) <strong><strong>de</strong>s</strong> Miracles<br />

<strong>de</strong> Saint Benoît (éd. <strong>de</strong> Certain, Paris, 1857), ouvrage écrit en 1005, <strong>et</strong> <strong>la</strong> Vie<br />

d’Abbon <strong>de</strong> Fleury, fragment d’une histoire inachevée <strong>de</strong> l’abbaye <strong>de</strong> ce nom<br />

(Mabillon, Acta Sanctorum O. S. B., t. VI). Avant ces <strong>de</strong>ux ouvrages, Aimoin avait<br />

écrit son De Gestis regum Feancorum libri IV, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son abbé Abbon<br />

(1004), auquel il l’a dédié. L’ouvrage, qui <strong>de</strong>vait aller jusqu’à Pépin le Bref, est<br />

interrompu à <strong>la</strong> seizième année du règne <strong>de</strong> Clovis II (653). C’est un travail <strong>de</strong><br />

compi<strong>la</strong>tion, dans lequel il a fondu tout ce qu’il a pris dans les meilleures sources,<br />

à savoir, Grégoire <strong>de</strong> Tours, Frédégaire, le Liber Historiæ <strong>et</strong> autres. On n’y trouve<br />

naturellement rien <strong>de</strong> nouveau, mais on <strong>de</strong>vra y constater une mise en œuvre<br />

qui ne manque pas d’intérêt, <strong>et</strong> le premier essai sérieux d’une histoire <strong>de</strong> France.<br />

L’ouvrage d’Aimoin nous est conservé en <strong>de</strong>ux versions : l’une, qui représente<br />

son travail original, se trouve éditée par A. Duchesne, t. III, <strong>et</strong> par Dom<br />

Bouqu<strong>et</strong>, t. III. L’autre, interpolée <strong>et</strong> continuée jusqu’en 1165, contient, au livre<br />

I, l’épitaphe <strong>de</strong> Clovis attribuée à saint Remi. La meilleure notice que nous

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