27.06.2013 Views

clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

codicum hagiographicorum... bibliothecæ Parisiensis, t. I, pp. 415-428, <strong>et</strong> dont<br />

celui <strong><strong>de</strong>s</strong> Acta Sanctorum n’est qu’un résumé. C<strong>et</strong>te histoire <strong>de</strong> saint Arnoul n’est<br />

qu’un roman pieux, qui semble dépourvu <strong>de</strong> tout fon<strong>de</strong>ment historique ; elle<br />

contient un tissu d’invraisemb<strong>la</strong>nces <strong>et</strong> <strong>de</strong> fictions manifestes. Le Trans<strong>la</strong>tio<br />

sancti Arnulfi (Analecta bol<strong>la</strong>ndiana, t. VIII, p. 97) augmente encore le caractère<br />

légendaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, en i<strong>de</strong>ntifiant l’évêque Patrice, oncle <strong>de</strong> sainte Scariberge,<br />

qui est <strong>la</strong> femme d’Arnoul, avec saint Patrick, apôtre <strong>de</strong> l’Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>. Il est d’ailleurs<br />

inutile d’ajouter que les diptyques <strong>de</strong> l’Église <strong>de</strong> Tours ignorent absolument le<br />

nom d’Arnoul. (Voir Mgr Duchesne, les Anciens catalogues épiscopaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong><br />

Tours, Paris, 1890.)<br />

SAINT CÉSAIRE D’ARLES (27 août). — Sa vie se trouve dans Mabillon, Acta<br />

Sanctorum O. S. B., t. I, dans les Bol<strong>la</strong>ndistes, Acta Sanctorum, t. VI d’août<br />

(1743), <strong>et</strong> dans S. R. M., t. III Écrite par ses disciples quelques années après sa<br />

mort (pas après 549) <strong>et</strong> dédiée à sa sœur l’abbesse Césarie, elle est divisée en<br />

<strong>de</strong>ux livres, dont le premier, <strong>de</strong> beaucoup le plus important, est le seul qui<br />

intéresse l’histoire <strong>de</strong> Clovis. Ce livre premier a pour auteurs les évêques Cyprien<br />

<strong>de</strong> Toulon <strong>et</strong> Firmin d’Uzès, sans compter un inconnu du nom <strong>de</strong> Viventius. Il y a<br />

peu d’écrits hagiographiques <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te valeur ; il mérite une entière confiance, <strong>et</strong><br />

il nous a raconté, dans un tableau plein <strong>de</strong> vie, l’épiso<strong>de</strong> le plus intéressant <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

guerre <strong>de</strong> Provence, faite par le fils <strong>de</strong> Clovis aux lieutenants <strong>de</strong> Théodoric. Saint<br />

Césaire a trouvé <strong>de</strong> nos jours <strong>de</strong>ux biographes <strong>de</strong> valeur : ce sont C. F. Arnold,<br />

Cæsarius von Are<strong>la</strong>te und die gallische Kirche seiner Zeit, Leipzig, 1894, <strong>et</strong> l’abbé<br />

Malnory, Saint Césaire, évêque d’Arles, Paris, 1894, (103e fascicule <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Bibliothèque <strong>de</strong> l’École <strong><strong>de</strong>s</strong> Hautes Étu<strong><strong>de</strong>s</strong>.)<br />

SAINTE CLOTILDE (3 juin). — La vie <strong>de</strong> sainte Clotil<strong>de</strong> (Mabillon, Acta Sanctorum<br />

O. S. B., t. I ; Acta Sanctorum <strong><strong>de</strong>s</strong> Bol<strong>la</strong>ndistes, t. I <strong>de</strong> juin ; S. R. M., t. II) n’a guère<br />

été écrite que vers le dixième siècle, à preuve <strong>la</strong> légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sainte Ampoule,<br />

qu’elle emprunte, en l’amplifiant encore, à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> saint Remi par Hincmar, <strong>et</strong><br />

une allusion à <strong>la</strong> filiation mérovingienne <strong>de</strong> Charlemagne <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants.<br />

La partie purement biographique <strong>de</strong> ce texte n’est qu’une reproduction du Liber<br />

Historia ; mais, ce qui lui donne <strong>de</strong> l’intérêt, c’est qu’il a conservé un certain<br />

nombre <strong>de</strong> traditions re<strong>la</strong>tives à <strong><strong>de</strong>s</strong> fondations d’églises par sainte Clotil<strong>de</strong>. Bien<br />

qu’on ne puisse revendiquer pour toutes ces traditions un caractère <strong>de</strong><br />

rigoureuse authenticité, leur âge <strong>et</strong> leur accent <strong>de</strong> sincérité les rend hautement<br />

respectables, <strong>et</strong> je n’adm<strong>et</strong>s pas le jugement sommaire <strong>de</strong> M. Krusch écrivant au<br />

suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’auteur : Omnes quas novit sancti P<strong>et</strong>ri ecclesias gallicanas a Chrotil<strong>de</strong><br />

vel constructas vel ampliatas esse finxit. M. Krusch oublie que l’immense<br />

majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> églises du haut moyen âge était dédiée à saint Pierre, tantôt seul,<br />

tantôt associé aux autres apôtres, <strong>et</strong> qu’il n’est pas étonnant que quatre ou cinq<br />

fondations connues <strong>de</strong> Clotil<strong>de</strong> soient sous son patronage. Il y a quantité <strong>de</strong> vies<br />

mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> sainte Clotil<strong>de</strong>, mais, reposant toutes sur <strong><strong>de</strong>s</strong> données légendaires,<br />

elles n’ont plus aujourd’hui aucune valeur. Celle que j’ai écrite moi-même pour <strong>la</strong><br />

collection Les Saints (Sainte Clotil<strong>de</strong>, Paris, 1897), a rencontré <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong><br />

contradicteurs : ceux qui, comme M. l’abbé Pou<strong>la</strong>in, étrangers à <strong>la</strong> métho<strong>de</strong><br />

critique <strong>et</strong> à <strong>la</strong> bibliographie du suj<strong>et</strong>, ont ignoré que les légen<strong><strong>de</strong>s</strong> racontées par<br />

Grégoire <strong>de</strong> Tours sont définitivement rayées <strong>de</strong> l’histoire, <strong>et</strong> ont cru pouvoir les<br />

raconter une fois <strong>de</strong> plus d’après lui, (Sainte Clotil<strong>de</strong>, Paris, 1899), <strong>et</strong> ceux qui<br />

refusent à l’historien le droit <strong>de</strong> reconstituer une physionomie d’après les<br />

le recueil <strong><strong>de</strong>s</strong> Scriptores Rerum Merovingicarum, éd. B. Krusch, qui contient aux tomes II<br />

<strong>et</strong> III un bon nombre <strong>de</strong> vies <strong>de</strong> saints du sixième siècle.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!