clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée
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SAINT SACERDOS DE LIMOGES (5 mai). — Sa Vie a été publiée par les<br />
Bol<strong>la</strong>ndistes dans le tome II <strong>de</strong> mai. Elle fut écrite au douzième siècle par Hugues<br />
<strong>de</strong> Fleury, qui dit s’être servi d’une biographie antérieure du même saint. On voit<br />
par l’épiso<strong>de</strong> même où il est mis en re<strong>la</strong>tion avec Clovis, comme aussi par le<br />
recueil <strong><strong>de</strong>s</strong> notes prises par Hugues <strong>de</strong> Fleury pour <strong>la</strong> composition <strong>de</strong> son travail,<br />
que le saint, dans <strong>la</strong> pensée <strong>de</strong> l’hagiographe, appartient bien au sixième siècle.<br />
Sur c<strong>et</strong>te question <strong>de</strong> <strong>la</strong> date, il faut lire l’article <strong>de</strong> M. Cou<strong>de</strong>rc, dans<br />
Bibliothèque <strong>de</strong> l’École <strong><strong>de</strong>s</strong> Chartes, t. LIV (1893), pp. 468 <strong>et</strong> suivantes.<br />
SAINT SÉVERIN, abbé <strong>de</strong> Saint-Maurice-en-Va<strong>la</strong>is (11 février). — Sa vie a été<br />
publiée dans les Acta Sanctorum <strong><strong>de</strong>s</strong> Bol<strong>la</strong>ndistes au tome III <strong>de</strong> février <strong>et</strong> dans<br />
les S. R. M., t. III. — Le tombeau <strong>de</strong> saint Séverin était, dès le septième siècle,<br />
l’obj<strong>et</strong> d’un culte religieux à Château-Landon, <strong>et</strong> l’on voit par <strong>la</strong> Vie <strong>de</strong> saint Éloi<br />
(I, 32) que celui-ci fabriqua <strong>la</strong> châsse <strong>de</strong> ce saint. Déjà le martyrologe d’Usuard <strong>et</strong><br />
une recension <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Bè<strong>de</strong> lui attribuent <strong>la</strong> guérison <strong>de</strong> Clovis : Eo<strong>de</strong>m die<br />
castro nantonensi sancti Severini abbatis monasterii agaunensis : cujus precibus<br />
cultor Dei rex Flodovæus a diutind infirmitate sua liberatus est.<br />
La Vie <strong>de</strong> saint Séverin fut composée, au dire du prologue, sur l’ordre <strong>de</strong><br />
l’archevêque Magnus <strong>de</strong> Sens (801-818), d’après un écrit antérieur qu’elle<br />
attribue à un prêtre Faustus. Sacram sane libelli seriem, quam Faustus presbiter<br />
discipulus sancti Severini abbatis <strong>de</strong> ejus vita vel actibus post ipsius edi<strong>de</strong>rat<br />
obitum transcribentes, jubente <strong>et</strong>iam venerabili viro Magno merito in nomine<br />
urbis senonicle antistite, vitia scriptoris corrigere curantes, commodum duximus<br />
secundum ingenioli nostri capacitatem ejus<strong>de</strong>m historiæ textum aliquanto<br />
c<strong>la</strong>riore propagare sermone. (o. c., p. 547 E.) C<strong>et</strong>te Vie toutefois ne contient pas<br />
autre chose que le récit du voyage <strong>de</strong> saint Séverin pour aller guérir Clovis, <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
sa mort à Château-Landon, avec l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> guérison miraculeuse <strong>de</strong> l’évêque<br />
<strong>de</strong> Nevers. Il n’entre pas dans ma pensée d’accepter ce document sans contrôle,<br />
mais les motifs allégués contre son authenticité par M. Krusch ne suffisent pas<br />
pour lui perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> traiter l’auteur <strong>de</strong> faussaire. (La falsification <strong><strong>de</strong>s</strong> Vies <strong>de</strong> saints<br />
burgon<strong><strong>de</strong>s</strong>, dans les Mé<strong>la</strong>nges Julien Hav<strong>et</strong>, p. 41-56, <strong>et</strong> S. R. M., t. III, p. 166. [Cf. Giry,<br />
La Vie <strong>de</strong> saint Maur du Pseudo-Faustus. — Biblioth. <strong>de</strong> l’École <strong><strong>de</strong>s</strong> Chartes, 57, 1896].)<br />
SAINT SOLEIN DE CHARTRES (25 septembre). — Un résumé substantiel <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> saint Solein, contenant l’histoire <strong>de</strong> ses re<strong>la</strong>tions avec Clovis <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
part prépondérante qu’il prit à sa conversion <strong>et</strong> à son baptême, se trouve déjà,<br />
au neuvième siècle, dans le martyrologe <strong>de</strong> Raban-Maur.<br />
D’autre part nous possédons une vie <strong>de</strong> ce saint que les Bol<strong>la</strong>ndistes tiennent<br />
pour fort ancienne, <strong>et</strong> dont le style rappelle à M. Krusch celui <strong>de</strong> Fortunat. C<strong>et</strong>te<br />
vie, que dans <strong>la</strong> première édition <strong>de</strong> ce livre je prenais à tort pour une<br />
amplification du douzième ou du treizième siècle, <strong>et</strong> que l’on trouve déjà dans un<br />
manuscrit du dixième (Bibliothèque royale <strong>de</strong> Bruxelles, n° 7984), vient d’être l’obj<strong>et</strong><br />
d’une édition critique par M. W. Levison (Zur Geschichte <strong><strong>de</strong>s</strong> Frankenkœnigs<br />
Chlodowech, dans Bonner Jahrbücher, t. CIII) ; il faudrait en reculer <strong>la</strong> composition<br />
jusqu’au <strong>de</strong>là du neuvième siècle s’il était prouvé, comme l’adm<strong>et</strong> c<strong>et</strong> éditeur,<br />
que <strong>la</strong> notice <strong>de</strong> ce saint qui se trouve dans le martyrologe <strong>de</strong> Raban-Maur est le<br />
résumé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie. Dans tous les cas, l’historicité <strong><strong>de</strong>s</strong> renseignements fournis par<br />
<strong>la</strong> Vie est très suj<strong>et</strong>te à caution ; <strong>la</strong> personnalité du saint, toutefois, est acquise à<br />
l’histoire, car Grégoire <strong>de</strong> Tours a vu sa tombe miraculeuse à Maillé. (Gloria<br />
confess., c. 21.) Je ne sais ce qu’il faut penser <strong>de</strong> <strong>la</strong> notice donnée par un<br />
manuscrit du quatorzième siècle, d’après lequel, en faisant l’élévation <strong>de</strong> ses