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clovis - L'Histoire antique des pays et des hommes de la Méditerranée

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venientes in basilica sancti P<strong>et</strong>ri, que nunc dicitur ad pa<strong>la</strong>tium, missas<br />

celebraverunt <strong>et</strong> ea que Dei sunt agentes, beatus Remedius regem baptizavit, <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> sacro fonte ilium beatus Medardus suscepit. Persuasu <strong>de</strong>nique patris,<br />

benevolentia ac <strong>de</strong>votione regia nobilissimus filius vocabulo Clotharius ejus<strong>de</strong>m<br />

fi<strong>de</strong>i suscepit sacramentum, <strong>et</strong> suœ acceptionis sanctissimum patrem habere<br />

promeruit Medardum. (o. c., p. 397.)<br />

La grosse erreur qui consiste à mentionner dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière phrase Clotaire, fils<br />

catholique <strong>de</strong> Clotil<strong>de</strong>, <strong>et</strong> qui peut-être n’était pas encore né à l’époque du<br />

baptême <strong>de</strong> son père, donne <strong>la</strong> mesure qu’il convient d’attribuer à <strong>la</strong> Vie <strong>de</strong> saint<br />

Gildard.<br />

SAINT HILAIRE DE POITIERS (14 janvier). — La vie <strong>de</strong> ce saint, mort en 378,<br />

fut écrite au sixième siècle, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’évêque Pascentius <strong>de</strong> Poitiers, par<br />

le célèbre Fortunat ; on <strong>la</strong> trouve dans l’édition <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres <strong>de</strong> c<strong>et</strong> auteur par Leo<br />

<strong>et</strong> Krusch, M. G. H., Auctor. Antiquiss., t. IV. Elle est composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties :<br />

<strong>la</strong> biographie proprement dite, dont <strong>la</strong> paternité a été souvent contestée à<br />

Fortunat pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons d’ailleurs insuffisantes, <strong>et</strong> les miracles du saint, que<br />

tout le mon<strong>de</strong> s’accor<strong>de</strong> à reconnaître comme l’œuvre <strong>de</strong> c<strong>et</strong> auteur. C’est dans<br />

c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière partie que se trouve l’épiso<strong>de</strong> du signal <strong>de</strong> feu qui, <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong><br />

Saint-Hi<strong>la</strong>ire, vint briller sur <strong>la</strong> tente <strong>de</strong> Clovis. Écrit entre 363 <strong>et</strong> 575, d’après les<br />

traditions poitevines recueillies sur p<strong>la</strong>ce, il a fort probablement été puisé à <strong>la</strong><br />

même source que le récit <strong>de</strong> Grégoire <strong>de</strong> Tours, <strong>et</strong> cependant il s’en écarte<br />

considérablement. On connaît <strong>la</strong> version <strong>de</strong> Grégoire. Il est à remarquer que,<br />

d’après Fortunat, le signal <strong>de</strong> feu fut donné au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit (media nocte<br />

meruit <strong>de</strong> basilica beati viri lumen super se venientent aspicere), <strong>et</strong> que Clovis fut<br />

averti <strong>de</strong> ne pas aller au combat avant d’avoir été prier sur le tombeau <strong>de</strong> ce<br />

saint (admonitus ut festinanter sed non sine venerabilis loci oratione adversum hostes<br />

conflictaturus <strong><strong>de</strong>s</strong>cen<strong>de</strong>r<strong>et</strong>), enfin, que le saint fit entendre sa voix au roi franc<br />

(parum illi fuit pro so<strong>la</strong>tio regis signum osten<strong>de</strong>re luminis, nisi, aperte monitus addidiss<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> vocis). D’après ce<strong>la</strong>, il faudrait adm<strong>et</strong>tre que Clovis était déjà maître <strong>de</strong> Poitiers<br />

lorsqu’il reçut le signe lumineux <strong>et</strong> qu’il entendit <strong>la</strong> voix du saint : il ne pouvait<br />

pas aller prier dans <strong>la</strong> basilique si Poitiers n’était à lui, <strong>et</strong> le mot <strong><strong>de</strong>s</strong>cen<strong>de</strong>r<strong>et</strong><br />

indique bien qu’il occupait <strong>la</strong> ville. Il faudrait adm<strong>et</strong>tre encore que <strong>la</strong> bataille ne<br />

s’est pas livrée à Vouillé, mais au sud <strong>de</strong> Poitiers ; car comment supposer que le<br />

roi franc eût pu s’emparer <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville sans coup férir, si A<strong>la</strong>ric avait été campé<br />

dans le voisinage pour <strong>la</strong> protéger ? Il faudrait donc modifier singulièrement<br />

notre récit <strong>de</strong> <strong>la</strong> bataille <strong>de</strong> Vouillé, si l’on pouvait croire que Fortunat est l’écho<br />

fidèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition poitevine. Mais Grégoire <strong>de</strong> Tours lui-même, par <strong>la</strong> manière<br />

dont il <strong>la</strong> rapporte, semble n’avoir pas cru aux détails donnés par Fortunat. Et, <strong>de</strong><br />

fait, ces <strong>de</strong>rniers sont contradictoires : le signe lumineux <strong>de</strong>vient absolument<br />

inutile, si <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Poitiers <strong>et</strong> <strong>la</strong> basilique <strong>de</strong> Saint-Hi<strong>la</strong>ire sont aux mains <strong>de</strong><br />

Clovis ; à plus forte raison <strong>la</strong> voix surnaturelle. Aperçu <strong>de</strong> loin, <strong>et</strong> venant d’un<br />

poste encore aux mains <strong>de</strong> l’ennemi, le signe lumineux a toute sa valeur. Nous<br />

sommes donc obligé <strong>de</strong> croire que <strong>la</strong> version <strong>de</strong> Grégoire est <strong>la</strong> seule admissible,<br />

<strong>et</strong> tout ce qui se trouve en plus dans Fortunat est une superfétation oiseuse.<br />

SAINT JEAN DE RÉOMÉ (28 janvier). — La vie <strong>de</strong> saint Jean <strong>de</strong> Réomé fut écrite<br />

vers 659 par l’abbé Jonas <strong>de</strong> Bobbio, pendant le court séjour qu’il fit au<br />

monastère <strong>de</strong> Moutier-Saint-Jean, fondé par ce saint dans les environs <strong>de</strong> Semur<br />

(Côte-d’Or). Nous n’en avons possédé longtemps qu’un remaniement du<br />

neuvième siècle, publié par Mabillon (Acta Sanctorum O. S. B., t. I), <strong>et</strong> un second<br />

remaniement plus développé qui a été publié d’abord par Roverius (Reomaus seu<br />

historia monasterii sancti Joannis Reomænsis, Paris, 1637), <strong>et</strong> ensuite par les

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