22.06.2013 Views

Les mondes darwiniens

Les mondes darwiniens

Les mondes darwiniens

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1055 / 1576<br />

[n i c o l as bredèche / évolution de robots autonom es et autr es c réatu r es artificielles]<br />

représentation et des connaissances ou des intuitions du concepteur. De plus,<br />

chaque opérateur de variation n’a pas la même probabilité d’être appliqué<br />

sur un génome, selon que le concepteur favorise un type de recherche plutôt<br />

qu’un autre. Par exemple, une recherche locale impliquant de petites modifications<br />

sur les solutions prometteuses est souvent favorisée par rapport à<br />

une recherche globale qui génère des solutions candidates très différentes,<br />

mais pas forcément toujours pertinentes.<br />

Enfin, le lien entre représentation et opérateurs de variation pose comme<br />

enjeu la facilité avec laquelle on peut naviguer dans l’espace des solutions<br />

(en anglais, on parlera d’« evolvability »). Nous allons maintenant illustrer<br />

cette notion à travers deux exemples : celui de l’évolution d’architectures de<br />

contrôle neuronales et celui de l’évolution de la morphologie d’une créature<br />

artificielle.<br />

Exemple 1 : des réseaux de neurones artificiels comme architecture de<br />

contrôle. De même que pour l’exemple montré de la section 2, les réseaux de<br />

neurones artificiels sont souvent utilisés comme formalisme de représentation<br />

privilégié pour les architectures de contrôle – le terme de « neuroévolution »<br />

est parfois employé dans ce cas. <strong>Les</strong> réseaux de neurones artificiels sont en<br />

effet rapides, peu gourmands en mémoire, faciles à programmer et surtout<br />

très flexibles à utiliser. Un réseau de neurones peut être représenté comme<br />

un ensemble d’unités au fonctionnement simple, reliées entre elles par des<br />

liens transmettant une information d’une unité source vers une unité cible, ces<br />

liens étant généralement associés à un poids. La figure 2 décrit un exemple<br />

simple de réseau de neurones artificiels, qui peut néanmoins être utilisé<br />

pour faire de l’évitement d’obstacles. Dans cet exemple, chaque connexion<br />

transmet à l’unité cible une valeur déterminée par la sortie de l’unité source<br />

et par le poids de la connexion (ces deux valeurs sont tout simplement multipliées).<br />

Enfin, la valeur de chaque unité est déterminée par la somme des<br />

valeurs transmises par les connexions entrantes, à laquelle on applique une<br />

fonction particulière, qui peut par exemple avoir pour but de conserver les<br />

valeurs de chaque unité dans une certaine plage de valeurs 16 . La valeur des<br />

neurones d’entrée du réseau est généralement fixée en fonction des entrées<br />

sensorielles de la créature artificielle (par exemple, les capteurs de distance<br />

d’un robot). Enfin, les valeurs des neurones de sortie sont calculées à partir<br />

16. En pratique, il s’agit souvent d’opérer ce que l’on nomme une transformation nonlinéaire,<br />

par exemple avec une fonction dite « sigmoïde ».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!